Léger ralentissement de la croissance du parc éolien mondial
L’association WindEurope regroupe les grands acteurs de la filière éolienne européenne afin d’œuvrer à la promotion de l’énergie éolienne sur le Vieux Continent.
Basé à Bruxelles, ce groupe d’intérêt publie chaque année un bilan qui revient sur les grandes tendances qui ont caractérisé la filière au cours de l’année passée.
L’édition 2018 de ce bilan met en avant des résultats en demi-teinte pour la filière renouvelable de l’énergie du vent. Explications.
Un ralentissement de la croissance du parc éolien européen
Voilà quelques années que la filière éolienne affiche une santé particulièrement bonne en Europe. Le déploiement des turbines n’a cessé de s’inscrire à la hausse depuis le début des années 2010.
Mieux, 2017 a été une année particulièrement faste : la filière a en effet battu des records en matière de puissance des installations raccordées aux réseaux électriques des pays de la zone européenne.
Sans être désastreux, les résultats de l’année 2018 contrastent cette tendance haussière qui rien ne semblait pouvoir freiner.
L’Europe a en effet vu la puissance de son parc éolien croitre de 11,7 GW. Un volume honorable mais qui marque cependant une baisse de 32% par rapport à 2017 et qui fait de 2018 la plus mauvaise année depuis 2011.
Selon les chiffres publiés par l’association européenne, l’Allemagne reste le leader européen de l’énergie éolienne : nos voisins d’Outre-Rhin ont déployé 3,4 GW de puissance éolienne en 2018.
Un chiffre en baisse de 49% par rapport au volume déployé en 2017, mais qui représente 29% des installations totale du Vieux Continent. Le podium est complété par le Royaume-Uni (+2 GW) et la France (+1,6 GW).
Le parc éolien de l’Union Européenne atteint désormais une puissance cumulée de 189 GW.
L’ensemble de ces turbines a permis de générer quelques 362 TWh d’une électricité totalement respectueuse de l’environnement, un volume qui couvre désormais 14% de la demande européenne en électricité.
L’éolien offshore a le vent en poupe
La puissance du parc éolien terrestre européen a progressé de 9 GW en 2018. Il s’agit de son plus faible niveau de croissance annuel depuis 2008 ; et une baisse de 35% par rapport aux 13,9 GW de puissance installée en 2017.
Pour WindEurope, ce fort recul est principalement à mettre sur le compte de la chute des installations éoliennes en Allemagne.
Les résultats sont largement plus réjouissants du côté de l’éolien en mer. Grâce à la mise en service de 15 nouveaux parcs, regroupant au total 409 turbines, l’Europe a fait progresser sa puissance offshore de 2,6 GW en 2018.
La capacité européenne progresse donc de 18% et s’établit désormais à 18,5 GW pour 105 parcs répartis dans 11 pays.
Le Royaume-Uni apparaît comme le chef de file de l’énergie éolienne en mer avec une puissance de 1,3 GW déployé en 2018.
Le gouvernement d’Outre-Manche a notamment procédé à l’inauguration du plus grand parc éolien offshore du monde (extension Walney, 3, 657 MW de puissance cumulée) et à l’installation de la plus grande turbine (8,8 MW de puissance unitaire).
« L’éolien offshore continue de croître fortement en Europe. La capacité totale a encore augmenté de 18% l’an dernier. L’éolien offshore représente aujourd’hui 2% de l’électricité consommée en Europe. Et avec un grand nombre de projets en construction et en développement, ce nombre augmentera considérablement. La technologie ne cesse de se développer. Les turbines ne cessent de grossir. Et les coûts ne cessent de baisser. Il n’est pas plus coûteux de construire des éoliennes en mer que de construire des centrales au charbon ou au gaz », s’est félicité le PDG de WindEurope, Giles Dickson.
Une croissance mondiale moyenne de 50 GW
Au niveau mondial, la tendance est à la croissance. Selon les dernières données publiées par le Global Wind Energy Council, le parc éolien mondial a globalement progressé de 51,3 GW en 2018. Sa puissance atteint désormais 591 GW, soit 9,6% de plus qu’en 2017. Le parc éolien terrestre a progressé de 9% au cours des 12 mois de l’année dernière, le parc en mer a progressé de son coté de 20% (pour atteindre 23 GW).
Au niveau mondial, c’est la Chine qui fait office de pays leader : avec ses 23 GW de nouvelles capacités déployées en 2018, l’Empire du Milieu représente en effet 45% de la croissance mondiale !
Les États-Unis, qui figurent sur la deuxième place du podium, sont loin derrière avec 7,6 GW de puissances supplémentaires raccordées en 2018.
Depuis 2014, le parc éolien mondial progresse chaque année de 50 GW. Une tendance qui devrait se poursuivre jusqu’en 2023.
Le Global Wind Energy Council estime que cette croissance sera plus appuyée pour le marché en mer : le parc éolien offshore devrait progresser annuellement de 7 à 8 GW de nouvelles capacités jusqu’en 2023.
COMMENTAIRES
très interessé au secteur énergetique et pour les énergies renouvelables