80% de l’énergie mondiale pourrait être renouvelable en 2050
Les experts du groupe international d’étude sur le climat (GIEC), ont présenté leur dernier rapport sur le changement climatique, lors de leur assemblée générale, le 5 mai à Abu Dhabi. Selon leurs estimations, la consommation énergétique pourrait être comblée à 80% par les énergies renouvelables, à condition que les Etats continuent de s’engager comme ils l’ont fait jusque-là.
De son côté, l’Union européenne a fait des prévisions similaires. Dans sa stratégie pour 2050, la Commission prévoit 85% d’énergies renouvelables.
Mais le rapport du GIEC est accueilli avec plus de satisfaction par les militants écologistes. « Leurs experts jouissent d’une renommée internationales, ces conclusions scientifiques donnent tout leur poids aux idées que les ONG expriment depuis longtemps sur le potentiel des énergies renouvelables », déclare directeur du comité de liaison énergies renouvables (CLER) Raphaël Claustre.
Les prévisions du GIEC s’appuient sur la tendance remarquée d’un recours croissant des énergies renouvelables. Malgré la crise de 2009, les investissements dans ce secteur n’ont pas chuté, ils ont au contraire enregistré une augmentation de 30%. Les Etats et les investisseurs privés sont, semble-t-il, de plus en plus sensibles à la rentabilité à long terme de ces sources énergétiques.
Cependant, ces estimations sont basées sur les prévisions les plus optimistes. En effet, le rapport examine plus de 160 différents scénarios scientifiques fondés sur différents niveaux d’utilisation de sources d’énergies renouvelables et prenant en compte divers facteurs environnementaux et sociaux. Quatre scénarios reflétant l’éventail complet des possibilités ont été analysés en détail, et le plus optimiste des quatre scénarios prétend que les sources d’énergie renouvelables pourraient représenter jusqu’à 80% de la demande énergétique mondiale d’ici à 2050, alors qu’en 2008 par exemple, ce chiffre était d’un peu moins de 13 pour cent.