L’innovation au coeur de l’Accélérateur de transition énergétique
Le secteur de l’énergie connait depuis de nombreuses années une profonde transformation. Le développement de technologies plus respectueuses de l’environnement est en effet devenu un enjeu majeur pour la France et ses partenaires internationaux, fortement engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Cet objectif de réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre génère notamment une forte attente en matière de technologies innovantes, plus sobres en carbone et plus efficaces énergétiquement. Or, la France dispose d’une importante pépinière de PME prometteuses en matière d’énergie verte et de technologies propres. Un tissu industriel pour qui la transition énergétique est une véritable opportunité d’innovation et de croissance.
C’est pour saisir cette opportunité écologique et économique que l’État a décidé de s’engager en faveur des industriels français du secteur de la transition énergétique.
Comme convenu en mai dernier lors de la signature du contrat de filière « industries des nouveaux systèmes énergétiques », BPI France et l’Ademe ont à ce titre lancé un Accélérateur de transition énergétique qui vise à soutenir l’activité de ces PME françaises innovantes, qui œuvrent pour la réussite de notre transition énergétique. Explications.
La réponse industrielle aux enjeux du 21ème siècle
La filière industries des nouveaux systèmes énergétiques regroupe l’ensemble des secteurs clés de la transition énergétique française.
Elle réunit en effet autour de la même table des acteurs industriels dont l’activité permettent de répondre aux nouveaux enjeux de transition écologique et de lutte contre le réchauffement climatique : production d’énergie renouvelable, dispositif de stockage de l’énergie, amélioration de l’efficacité énergétique ou encore déploiement des réseaux intelligents.
Le comité stratégique de la filière Industrie des nouveaux systèmes énergétiques, qui regroupe des acteurs fortement engagés dans la politique énergétique française (EDF, Engie, GRDF, RTE, Schneider Electric…), a signé son premier contrat avec le gouvernement en mai dernier.
L’objectif de ce contrat stratégique est d’accélérer la transition énergétique française en favorisant la croissance économique et la structuration du tissu industriel.
« Ce contrat identifie une série d’engagements très concrets visant à accélérer le développement et la structuration de filières industrielles dans les secteurs de l’éolien en mer, du solaire photovoltaïque et du gaz renouvelable (…) mais aussi à faire émerger des champions industriels innovants en matière de solaire photovoltaïque », explique le Syndicat des énergies renouvelables (SER) dans un communiqué.
Un programme d’accompagnement des PME de la transition énergétique
Les industriels français et l’État se sont engagés à mettre en place des actions concrètes dans l’ensemble de ces domaines afin d’aboutir à des résultats concrets d’ici deux ans. Un des objectifs principaux du gouvernement est d’accélérer la croissance des PME et ETI industrielles en renforçant leur accès aux marchés et l’industrialisation des technologies innovantes.
Pour y parvenir, le contrat stratégique de filière prévoit notamment la création d’un Accélérateur Transition Énergétique. Une initiative qui n’aura pas tardé à se concrétiser : ce nouveau dispositif a en effet été lancé le 22 octobre dernier par la banque publique d’investissement BPI France et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
Ce dispositif vise à soutenir et à accélérer le développement d’une trentaine de PME industrielles stratégiques. Plus concrètement, ces entreprises prometteuses vont participer à un programme d’accompagnement de deux ans encadré BPI France et l’Ademe.
Cet Accélérateur transition énergétique vise notamment à renforcer leur positionnement à l’international et ainsi favoriser le déploiement des technologies propres.
« Les entreprises du secteur de la transition énergétique ne s’identifient pas toujours à celui-ci. Pourtant les enjeux sont là, avec un marché de plus de 80 milliards d’euros, qui progresse de 130% dans les dix dernières années. Avec cet Accélérateur, l’Ademe soutient la structuration de cette filière qui représente plus de 350 000 emplois en France », estime le directeur de l’Ademe, Fabrice Boissier.
Une première promotion de 28 entreprises
Au total, ce sont 28 entreprises du secteur énergétique (efficacité énergétique, énergies renouvelables, stockage et smart grid) qui ont été choisies sur dossier par l’Ademe pour leur potentiel de développement et de transformation.
Cette première promotion va bénéficier pendant 24 mois d’un programme d’accompagnement collectif axé sur les enjeux de la filière et de la transition énergétique.
L’Accélérateur vise en premier lieu à favoriser les interactions et les actions croisées entre professionnels. La trentaine d’entreprises sélectionnées seront invitées à échanger avec leurs pairs afin de mieux comprendre les chaînes de valeurs et les écosystèmes afin de créer des synergies plus pertinentes.
« Cet Accélérateur leur apportera une meilleure connaissance des projets collaboratifs axés sur la transition énergétique développés sur le territoire et leur permettra de renforcer leur positionnement à l’international », précisent BPI France et l’Ademe.
Ce dispositif d’accompagnement comprend 30 jours de conseil (réalisation d’un diagnostic 360 et accès à deux modules complémentaires pour établir une feuille de route), huit séminaires à l’École Polytechnique (afin de renforcer le travail entre pairs au sein d’ateliers thématiques) et des temps de réseautage (pour rencontrer des experts de la filière transition énergétique).
« Nous disposons d’entreprises prometteuses sur le secteur de la croissance verte. Il nous est dès lors apparu essentiel de lancer ce nouvel Accélérateur filière dédié aux entreprises du secteur de la transition énergétique. La transition énergétique est l’un des piliers de la transition écologique. L’Accélérateur a été conçu pour leur apporter tous les outils nécessaires pour les aider à se développer plus rapidement et renforcer leur positionnement à l’international pour ainsi favoriser l’énergie verte », se félicite Guillaume Mortelier, Directeur exécutif en charge de l’Accompagnement et du Fonds build-up chez Bpifrance.
COMMENTAIRES
Intervenant en énergétique auprès d’étudiants, je peux proposer ces formations en entreprises : calculs d’isolation, de besoins de chauffage, de consommations d’énergie, de besoins de puissance de ventilation ou de pompage…
Le cœur du problème, sur lequel ça risque de coincer longtemps, est le stockage de l’électricité, qu’on ne sait pas faire dans les volumes indispensables.
Sinon, on fera comme les Allemands, centrales à gaz plus renouvelables intermittents.
Et vive l’évolution du climat.