Accord sur les salaires signé chez RTE par l’ensemble des organisations syndicales
Un accord majoritaire sur les salaires a été signé vendredi par l’ensemble des syndicats représentatifs du gestionnaire des lignes à haute tension RTE, a-t-on appris de sources concordantes.
« Les quatre organisations syndicales représentatives de RTE (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO) ont signé l’accord sur les mesures salariales 2023 », a indiqué RTE dans un communiqué.
La CGT, premier syndicat avec une représentativité de près de 40%, a finalement « décidé de signer l’accord », après consultation de ses adhérents, a indiqué à l’AFP Francis Casanova, délégué syndical central CGT.
« On a fait bouger la position de la direction, on a obtenu des choses, les gens ont envie d’engranger ce qu’ils ont obtenu », a-t-il ajouté, même si l’accord ne répond pas totalement aux revendications de la CGT, laquelle réclamait initialement 6,9% d’augmentation pour tous, afin de « compenser l’inflation sur 2022/2023 ».
En plus de l’augmentation négociée au niveau de la branche, l’accord de RTE prévoit notamment une augmentation moyenne de 2,3% pour tous, ainsi qu’une prime de 2,7% sur 2023 et 2024, qui sera transformée en salaire au 1er janvier 2025.
Cette prime mensuelle s’accompagne de mesures spécifiques pour les bas salaires, l’accord prévoyant pour cette prime un plancher de 100 euros par mois, lesquels se transformeront « en un montant équivalent en salaires » en 2025, selon la CFDT.
L’accord prévoit également des mesures individuelles équivalentes à 1,99% de la masse salariale.
« Les mesures applicables au titre des négociations pour 2023 (branche et entreprise) représentent à minima 8,2% d’augmentation salariales générales applicables à tous les salariés », a indiqué la direction dans son communiqué.
« On avait deux négociations qui étaient mélangées, d’une part une négociation sur le réalignement suite au problème de l’inflation et d’autre part les mesures négociées annuellement sur l’évolution de la masse salariale (…), les fameuses NAO », a expliqué Régis Dangles, délégué syndical central CFDT.
Ce qui a décidé la CGT à signer, « ce n’est pas la prime mais le fait qu’elle soit transformée en salaire à terme », a indiqué M. Casanova.
Afin de compenser l’inflation, RTE avait accordé à l’été 2022 une prime d’un montant compris entre 850 et 1.100 euros pour tous les salariés.