Les actionnaires d’Areva SA valident une recapitalisation de 2 mds EUR
Les actionnaires d’Areva SA réunis en assemblée générale ont approuvé vendredi à la quasi-unanimité une augmentation de capital de 2 milliards d’euros prévue dans le cadre du plan de sauvetage du spécialiste français du nucléaire en difficulté.
La résolution prévoyant cette augmentation de capital du holding de tête du futur groupe restructuré, au prix de 4,50 euros par action, a été approuvée à 99,99% des voix, a constaté une journaliste de l’AFP.
Cette levée de fonds sera réservée à l’Etat français, l’actionnaire majoritaire d’Areva.
« L’objectif de l’augmentation de capital (…), c’est surtout et avant tout de pouvoir faire en sorte que votre entreprise puisse faire face (…) à ses engagements financiers, à ses besoins de trésorerie et notamment puisse assurer le bon achèvement du projet OL3 », le réacteur EPR en construction en Finlande, a expliqué le directeur financier d’Areva, Stéphane Lhopiteau.
Une deuxième augmentation de capital d’un montant de 3 milliards d’euros est également prévue, soumise à l’approbation d’une autre assemblée générale vendredi et destinée à NewCo, le nouvel Areva qui sera recentré sur le cycle du combustible après la cession de l’activité réacteurs à EDF au second semestre 2017.
Elle sera financée à hauteur de 2,5 milliards d’euros par l’Etat français et de 500 millions d’euros par les japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et JNFL (Japan Nuclear Fuel Limited), lesquels ont annoncé vendredi un accord pour leur entrée au tour de table avec 5% du capital chacun.
La restructuration est entrée « dans une phase ultime qui permettra à la fois de financer Areva SA » et « d’accompagner la croissance de NewCo », a commenté le directeur général, Philippe Knoche.
A l’issue de ces recapitalisations, qu’Areva a dit espérer pouvoir lancer au deuxième trimestre sous réserve de la levée des conditions posées par la Commission européenne, l’Etat français entend déposer une offre publique de retrait (OPR) pour racheter les titres d’Areva SA détenus par les actionnaires minoritaires.
Cette offre sera suivie d’un retrait obligatoire de la Bourse en cas d’atteinte du seuil de 95% du capital et des droits de vote d’Areva SA.
L’Etat détiendrait ainsi environ 90% de NewCo, directement (50%) ou indirectement via Areva SA (40%) qu’il contrôlerait en totalité.
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