Le magnat indien Adani défend sa mine controversée en Australie
Le milliardaire indien Gautam Adani a défendu mardi son projet de mine de charbon géante en Australie, qui inquiète les écologistes, faisant valoir que les énergies renouvelables ne pouvaient suffire aux besoins énergétiques de l’Inde.
« L’énergie renouvelable est bonne pour la nation, mais cela ne suffira pas à combler nos besoins en énergie de base », a déclaré l’industriel à l’agence Bloomberg.
Le projet Carmichael, qui pèse plus de 20 milliards de dollars australiens (12 milliards d’euros), est depuis son origine plombé par les problèmes judiciaires et réglementaires ainsi que par l’activisme d’organisations dénonçant sans relâche son impact environnemental. Il accuse de nombreuses années de retard.
Le groupe Adani a récemment obtenu des feux verts du gouvernement australien et des autorités locales du Queensland (nord-est), où se situe le projet de mine. Il lui faudra encore décrocher d’autres approbations fédérales par la suite avant que ne puisse commencer l’extraction du charbon.
Le projet est destiné à exporter des dizaines de millions de tonnes de charbon chaque année en Inde, pays de 1,3 milliard d’habitants où la demande énergétique est immense. La mine pourrait élever de 20% les exportations australiennes de charbon.
Les écologistes font valoir que le charbon qui devrait être produit sur ce site – jusqu’à 60 millions de tonnes à terme par an – contribuera au réchauffement climatique global qui dégrade la Grande barrière. La matière première devra en outre transiter par un port proche du plus grand récif corallien au monde, accusent-ils.
Gautam Adani a également rejeté les critiques estimant que le projet ne serait pas rentable en raison de la mauvaise qualité du charbon de la mine et des cours bas.
« Si le projet n’était pas viable, nous ne l’aurions pas poursuivi », a-t-il dit à Bloomberg.
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