Algérie : la chute des prix du pétrole fragilise l’économie
Les revenus gaziers et pétroliers de l’Algérie sont en chute libre. Les douanes ont en effet annoncé mercredi 20 avril une baisse de près de 40 % des revenus générés par l’industrie gazière et pétrolière algérienne au cours du premier trimestre 2016 (par rapport à la même période de l’année passée). Une situation catastrophique alors que le pétrole est la principale source de devise pour le pays.
Au premier trimestre 2015, la vente d’hydrocarbures avait rapporté à l’Algérie 9,1 milliards de dollars (soit près de 8 milliards d’euros). Au cours des 3 premiers mois de 2016, ces mêmes revenus n’ont rapporté que 5,5 milliards de dollars (4,85 milliards d’euros). Pour les autorités algériennes, cette importante baisse (de 39 %) est à mettre sur le compte de la baisse des cours du pétrole débutée en juillet 2014.
Alors que « les hydrocarbures continuent à représenter l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger, soit 93,19 % du volume global des exportations », la baisse des recettes a pour principale conséquence de creuser le déficit commercial de ce pays d’Afrique du Nord. Ce déficit s’élève aujourd’hui à 5,6 milliards de dollars (4,9 milliards d’euros). Il s’élevait au premier trimestre 2015 à 3,4 milliards de dollars (3 milliards d’euros).
Pour combler ce déficit, le gouvernement algérien a puisé dans ses réserves de change et dans le Fonds de régulation des recettes (FRR). La situation a également paralysé la construction de nombreux projets d’infrastructures, alors que le pays envisage de s’endetter sur le marché international après avoir remboursé sa dette externe des années 90.
Crédit photo : Mouh2jijel
