Algérie: contrat pétrolier de 1,4 milliard de dollars entre Sonatrach et ENI
Le géant public algérien des hydrocarbures Sonatrach a signé mardi à Alger un contrat de production pétrolière d’un montant de 1,4 milliard de dollars avec le groupe italien Eni, ainsi qu’un accord de coopération dans la transition énergétique.
« Le montant des investissements est estimé à 1,4 milliard de dollars, pour une production de 45.000 barils équivalent-pétrole (bep/j) », a indiqué le groupe algérien cité par l’agence officielle APS.
Le contrat couvre une superficie totale de 7.880 km2 dans la partie Sud du bassin de Berkine (sud) où Sonatrach et Eni opèrent depuis 2013.
Il s’agit du premier contrat entre les deux partenaires depuis la promulgation en novembre 2019 d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures en Algérie introduisant le partage de production.
Cette loi controversée avait suscité une virulente opposition dans le pays. Ses détracteurs avaient manifesté dans la rue estimant qu’elle brade la richesse nationale aux multinationales.
Outre ce contrat, le Pdg de la Sonatrach, Toufik Hakkar et son homologue d’Eni, Claudio Descalzi ont signé un accord pour la coopération dans le secteur de la transition énergétique, selon la même source.
L’accord vise à « renforcer la coopération déjà en place dans le domaine technologique et de poursuivre les efforts pour réduire l’empreinte carbone ».
Il porte sur le développement commun des énergies renouvelables et nouvelles, particulièrement les axes de la production de l’énergie solaire, la prospection du lithium, la production des bio-carburants et la production de l’hydrogène.
Eni est présent en Algérie depuis 1981 et se présente comme le premier partenaire de Sonatrach dans les domaines pétroliers et gaziers.
Le géant italien des hydrocarbures gère avec Sonatrach le gazoduc TransMed qui relie l’Algérie à l’Italie, par la Tunisie. Il a une capacité allant jusqu’à 32 millions de mètres cubes par an, soit quatre fois plus que le gazoduc Medgaz qui alimente l’Espagne.
Plus grand pays d’Afrique, l’Algérie tire plus de 90% de ses ressources en devises des hydrocarbures.