Allemagne: un cinquième projet de terminal flottant GNL, porté par Totalenergies
Un cinquième projet de terminal flottant d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) en Allemagne a été lancé mercredi avec la participation du groupe français TotalEnergies, alors que Berlin tente d’éviter une crise énergétique cet hiver sur fond de menaces de coupures du gaz russe.
TotalEnergies et l’allemand Deutsche Ostsee ont « signé un accord pour l’installation et l’exploitation d’un terminal flottant à Lubmin », au bord de la mer Baltique, où arrive également le gazoduc Nord Stream, selon un communiqué des deux entreprises.
« A partir du 1er décembre 2022, le terminal injectera 4,5 milliards de mètre cube de gaz naturel dans le réseau allemand », ont-elles ajouté.
Il s’agit du cinquième projet de terminal flottant GNL lancé par l’Allemagne depuis le début de la guerre en Ukraine fin février.
Depuis l’invasion russe, Berlin tente par tous les moyens de diversifier son approvisionnement en gaz, jusque-là dominé par la Russie.
Berlin craint désormais que Moscou ne coupe totalement les livraisons alors que le pipeline Nord Stream est en maintenance depuis lundi.
Le pays dépendait début juin à 35% du gaz russe pour ses importations, contre 55% avant la guerre en Ukraine.
Les terminaux GNL permettent d’importer du gaz naturel par la mer, grâce à un processus de liquéfaction qui le rend plus transportable.
L’Allemagne ne dispose pour l’instant d’aucun équipement de ce type, ni en mer, ni à terre, et reçoit l’ensemble de son approvisionnement en gaz via des pipelines, provenant majoritairement de Russie.
Ces nouveaux terminaux doivent permettre à Berlin de diversifier ses fournisseurs, en augmentant ses commandes depuis les États-Unis, le Qatar ou encore le Canada.
Une enveloppe de près de trois milliards d’euros a été débloquée par Berlin pour la location d’unités flottantes (dites FSRU).
Le premier terminal sera opérationnel dès l’hiver 2022/2023 dans le port de Wilhelmshaven sur la mer du Nord.
Un second méthanier doit être amarré à Brunsbüttel, à l’embouchure de l’Elbe non loin de Hambourg, début 2023. Des sites pour les deux autres terminaux sont à l’étude.
COMMENTAIRES
Et tout ça sous l’égide d’une coalition où les « verts allemands » ne trouvent rien à redire sur les émissions de carbone , le réchauffement climatique est sans doute pour eux une variable d’ajustement ! Sacrés Allemands toujours prêts à faire la leçon aux autres pays sur l’urgence climatique….