Allemagne : chute de la part du renouvelable dans la consommation d’énergie en 2021

La part du renouvelable dans la consommation d’énergie en Allemagne a chuté en 2021, pour la première fois depuis 1997, alors que le nouveau gouvernement mené par le social-démocrate Olaf Scholz vise un objectif ambitieux de 80% d’ici 2030.

Les panneaux solaires, l’éolien et les autres sources d’énergies renouvelables ont représenté 42% de la consommation d’énergie dans la première économie européenne, après avoir atteint 45,3% en 2020, selon un communiqué de l’agence publique de l’environnement UBA, publié cette semaine.

En cause, une « consommation globale ayant augmenté », dans un contexte de reprise économique, alors que la production d’énergies renouvelables a « baissé de 5% » sur un an, a indiqué l’organisme.

L’éolien, qui représente « la moitié » de l’ensemble des renouvelables en Allemagne, a connu un revers très important, de 11%, en raison du manque de vent, « particulièrement au premier trimestre », a-t-il détaillé.

La consommation d’énergie solaire a quant à elle « seulement augmenté de 1% », malgré la mise en service de « nombreuses nouvelles installations », en raison d’un « temps moins ensoleillé » qu’en 2020 dans le pays.

Seul progrès : l’augmentation de 9% sur un an de la consommation d’énergies renouvelables pour le chauffage, selon l’UBA.

Au total, l’énergie provenant de sources durables a représenté en 2021 un total de 237 milliards de kW/h, contre 250 milliards de kWh l’an dernier.

Ces chiffres sont publiés une semaine après la prise de fonction du nouveau gouvernement allemand dirigé par le social démocrate Olaf Scholz, avec les libéraux et les Verts.

Cette coalition composite compte relever les objectifs de l’Allemagne en terme de transition écologique, avec 80% d’énergies renouvelables d’ici 2030.

Le gouvernement est par ailleurs à la fois engagé dans la sortie du nucléaire, dès 2022, et du charbon, en 2030.

Or, le cap des 80% « ne pourra pas être atteint au rythme actuel de développement » des infrastructures, a alerté Dirk Messner, le président de l’UBA, cité dans un communiqué.

« Nous avons besoin de mesures rapidement applicables dans les prochaines années pour construire davantage d’installations éoliennes et photovoltaïques », a-t-il ajouté.

commentaires

COMMENTAIRES

  • L’usage de la voiture électrique nécessite beaucoup …. d’éélectricité. Et on le sait, pas de vent…pas de volant. L’Allemagne aurait probablement dû sortir du charbon avant de sortir du nucléaire.

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    • Ce n’est certainement pas le petit Onillon qui n’a jamais rien prouvé qui peut donner des conseils à l’Allemagne sur sa façon de gérer son économie et son énergie

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      • Chaque fois que Rochain, qui a été mal élevé par sa maman, fait une attaque contre la personne, ici Onillon, relisez le soigneusement, c’est probablement intéressant.

        Classique, du bruit pour masquer l’important.

        Merci, M. Onillon.

        Répondre
    • Oui, l’Allemagne a fait une ânerie en décidant de se passer du nucléaire.
      A voir si le nouveau gouvernement ne va pas changer d’avis.
      Tout ça pour viser un système à base de centrales à gaz !!! Pas très ambitieux.

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  • Un petit couplet sur les ENR intermittentes et le pilotable nécessaire !
    En 2020 en Allemagne, la puissance installée :
    . EN PILOTABLE (fossile, hydraulique, nucléaire, bioénergie) 116,7 GW (50 %)
    ….gaz 30,5 GW (13 %)
    …Charbon 23,8 GW (10%)
    …Lignite 20,6 GW (9%)
    …Fioul 4.4 GW (2%)
    …Divers + stockage 14.5 GW (6%)
    …Hydraulique 4.9 GW (2%)
    …Nucléaire 8.1GW (3%)
    …Bioénergie & biomasse 9.9 GW (4%)
    . EN NON PILOTABLE (Eolien, solaire soit les ENR intermittentes) : 115,4 GW (50 %)
    … Eolien 62,1 GW (27%)
    … Photovoltaïque 53.6 GW (23%)
    Total installé du parc allemand : 232,1 GW en 2020.
    Les comptes seront faits en 2022 pour l’année 2021 quand tout sera consolidé.
    Rappel
    En pointe, lors des périodes de grands froids l’Allemagne demande une puissance de 100 GW.
    Donc avec son pilotable de 116 GW cela passe quand même lorsque leurs ENR intermittentes (sous patate anticyclonique) sont proches de zéro au niveau production.
    Similairement, lors des périodes de grands froids la France demande une puissance de 90 GW.
    Donc avec son pilotable de 107 GW cela passe quand même lorsque nos ENR intermittentes (sous patate anticyclonique) sont proches de zéro au niveau production.
    Conclusion pour tout pays
    Pour éviter tout black-out il faut avoir une puissance en pilotable dépassant les pics de consommation maxima hivernaux et ce quelque soit le niveau d’ENR intermittentes installées qui ne produisent pas dans ces périodes de grands froids…
    Pour l’avenir avec les consommations qui vont ne faire qu’augmenter les pics de conso iront dans le même sens et le pilotable devra suivre. Pour éviter tout black-out à venir, des simulations devront être faites pour dimensionner le parc de pilotable à base de nucléaire, d’hydraulique et/ou de gaz quelque le niveau atteints d’ENR intermittentes. Cela remet en cause la fuite en avant vers les renouvelables tant qu’un stockage efficace de l’élec (et ce n’est pas pour demain) soit effectif !

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  • Bonjour,
    Ce qui serait très bon pour la France est que l’Allemagne fasse beaucoup de renouvelable intermittent et que la France fasse beaucoup de nucléaire pilotable, rien que pour voir !
    Dans ce domaine avec les calculs de moyenne on fait dire ce qu’on veut. La tête dans le four à 60 degrés et les pieds dans le congélateur à -20 degrés devrait donner une moyenne très agréable à 20 ?
    Bonne journée

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    • Laissez venir la fin d’année et son bilan. Moi je vous parie que la production nucléaire de France aura baissée… Et le reste augmenté, notamment l’importation et le gaz

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  • L’Agence Reiters l’avait annoncé au mois d’Août: « La combustion du charbon pour la production électricité a augmenté de 35,6% en glissement annuel au premier semestre 2021, a rapporté le groupe le mois dernier, le temps froid et la baisse de la vitesse du vent ayant accru le besoin de production thermique pour couvrir les pénuries d’énergie éolienne. » https://www.reuters.com/article/us-germany-coal-vdki-idUSKBN2FA16R
    Et cela ne s’est pas arrangé. De même pour le gaz ! Mais du côté nucléaire, la production a augmenté, ce qui a un peu limité les émissions.

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    • La production nucléaire bétonne a 43GW 24/24 et se fou de la variabilité du besoin. Donc elle n’augmente pas vous continuez à raconter des salades d’autosatisfait.

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  • En France, les 10 premiers moins de l’année, le nucléaire a largement dépassé les 10 premiers mois de 2020, le thermique a beaucoup baissé ainsi que les importations. Voir sur eco2mix de RTE.
    En Allemagne, le nucléaire a aussi progressé. Heureusement pour eux.
    Rochain, toujours l’oiseau de mauvais augure !

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    • Tout ça est sans intérêt Cochelin, on mettra un point de plus sur la courbe de l’évolution de chacun de ces critères en fin d’année, et on tracera la nouvelle droite de régression pour constater la direction prise par ces évolutions, et le reste n’a aucun intérêt, surtout ces bavardage sur celui qui a la plus ceci ou la moins cela

      Répondre
  • Que l’Allemagne ait consommé encore plus de 150 millions de tonnes de charbon (houille et lignite) cette année est sans intérêt pour vous. C’est bien ce que je pensais !
    Et c’est aussi le plus gros producteur de lignite au monde. C’est aussi sans intérêt pour vous.

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      • Mais ce n’est pas nouveau. L’Allemagne a misé et mise beaucoup sur le lignite, dont ils sont les champion du monde, et sur la houille qu’ils importent maintenant massivement !

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        • Victoire éphémère de cour de récréation dans une guerre dont l’issue est déjà connue, réponse de gosse sans plus d’intérêt que la précédente.

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  • Bonjour,
    Remarque rigolote !
    Notre ministre Agnès Pannier-Runacher a trouvé anormal que la production d’énergie nucléaire ne soit pas assez importante (30% des sites en maintenance)
    Elle n’a rien dit lorsque mercredi dernier 15 décembre la production des éoliennes a toujours été inférieure à 2 000 MW alors que nous avons 18 549 MW de puissance installée. 10,8%.
    Pour le nucléaire: 43 GW de production pour la même journée sur 61 GW installés! 70,5%.
    Nous finirons bien par comprendre que les éoliennes sont une gabegie car un investissement en double par rapport aux installations pilotables. Sans compter tous les autres inconvénients.
    Bonne conclusion ?

    Répondre
    • C’est faux, il n’y a jamais eu plus de deux réacteurs en maintenance simultanément.. C’est pourtant facile à voir c’est écrit clairement pour chaque réacteur quand c’est le cas sur Nucléar Monitor, tout est détaillé pour chaque réacteur.
      En revanche on peut voir pour les mêmes raisons le nombre de site en panne
      Mais aussi ceux qui ne sont ni en maintenance ni en panne mais arrêtés pour une raison inavouable….. ceux qui sont devenu non pilotables (non dispatchables étant le terme exact) et dont on ne peut donc pas se servir quand le seuil de production minimum qui est fonction de la saison est atteint. En effet au delà il faut du pilotable pour pouvoir ajuster la production entre le minimum et le maximum requis pour équilibrer production et consommation.
      Un réacteur peut jouer au petit jeu de l’adaptation un nombre de fois limité avant de saturer ses capacités d’action sur la réaction en chaine, en fonction des écarts qu’il doit imposer à sa puissance de production. Au-delà de la saturation de ses capacité il ne peut plus fonctionner qu’au régime de puissance maximale, le mode dit de base. Et nous avons eu jusqu’à 10 réacteurs dans cette état il y a une quinzaine de jour…. et ce phénomène va se reproduire de plus en plus souvent avec plus de variable dans le circuit. Panier-Rancher sait sans doute lire des tableau statistiques mais ne comprend sans doute pas pourquoi c’est comme ça…. Si les réacteurs américains ont un facteur de charge si élevé, c’est uniquement parce qu’ils n’utilisent les réacteurs qu’en mode de base, il n’ont jamais équipé de réacteur pour assurer le suivi de charge et ils ne peuvent pas se retrouver dans cette situation….. nous nous sommes cru très malin à vouloir assurer le suivi de charge avec le nucléaire. Mais le suivi de charge qu’il est capable de faire est incompatible avec les productions variables.
      Nucléaire et variables sont inconciliables.

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      • Pas tout à fait vrai. l’Allemagne (dont leur ncléaire fonctionne souvent à près de 100 %), et d’autres pays, conservent les deux, sauf que le trhermique fossile est encore très présent dans leur mix électrique pour compenser la variabilité des ENR, et beaucoup plus que la France. Ne l’aviez-vous pas remarqué, M. Rochain ? Un petit rappel : https://bilan-electrique-2020.rte-france.com/production-emissions-de-co2/#:~:text=Sur%20le%20total%20de%20l,%C3%A0%20la%20baisse%20en%202020.

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        • Ce que vous feriez bien d’assimiler Cochelin, c’est qu’en raison de son incapacité à assurer le suivi de charge le nucléaire pour être utile (tant qu’il y a de l’uranium) doit se cantonner à fournir ce qui représente la quantité minimale d’électricité dont on ne peut pas se passer. Ce qui est supérieur à ce besoin doit nécessairement être fourni par du pilotable et il faudra bien faire que l’ensemble renouvelable soit pilotable si on veut (et que l’on doit) se passer de toutes les formes de fossiles.
          La seule question est donc : Est-ce possible ? Et ce n’est pas avec des convictions religieuses que l’on aura la réponse mais avec une analyse rationnelle des x façons d’organiser l’utilisation des renouvelables pour en garder la meilleure option.

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  • Bonjour,
    J’ajouterais à ma remarque rigolote ! ci-dessus :
    Les aides à l’éolien et au solaire sont de l’ordre de 150 Milliards c’est-à-dire 150 000 millions d’€.
    La France pourrait faire beaucoup de pilotable bas carbone à la place.
    J’espère qu’une majorité de français finiront par comprendre l’enjeu car les politiques ne changeront qu’à cette condition.
    Ce serait dommage que les Allemands comprennent avant nous. Nous qui avons l’habitude de faire comme eux parce qu’ils font est toujours mieux !
    Bonne soirée.

    Répondre
    • C’est tout simplement faux !
      La cours des comptes estime que le coôut total sera de 120 milliards d’Euros en 2047 à la fin des engagements lorsque le renouvelable produira 50% de l’électricité du pays.

      Répondre
  • Un cout particulièrement élevé pour une production bien inférieure à ce que dit Rochain : https://www.lemonde.fr/blog/huet/2018/04/19/la-cour-des-comptes-alerte-sur-le-cout-des-enr/
    Et voir en détail ce rapport. Dont extraits :
    « Les engagements pris jusque fin 2017 représenteront 121 Md€ – en euros courants –
    entre 2018 et l’échéance des contrats (la plus tardive intervenant en 2046) La charge annuelle
    des engagements passés ne diminuera donc significativement que postérieurement à 2030,
    lorsque le poids des engagements antérieurs à 2011 s’estompera ». Puis : « Les soutiens très coûteux au photovoltaïque et à l’éolien posé en mer ».

    Répondre
    • En 2046 le renouvelable sera deja la moitié de notre électricité…..il est remarquablement, malhonnête d’annoncer le budget de l’aide au développement qui comptabilise les aides jusqu’à 2046 en le rapportant aux quelques % que représentent les productions renouvelables aujourd’hui .
      J’aurai aimer voir la reaction des nucléophile lorsque dans le début des années 60 quand on a fait les premiers réacteurs on avait compté le coût de l’EPR dans la facture !
      L’EPR c’est quand même plus du double du budget de la justice !

      http://www.justice.gouv.fr/le-garde-des-sceaux-10016/en-2021-un-budget-historique-pour-la-justice-33990.html

      28/06/2021 · En 2021, un budget historique pour la justice. Un an au service de la justice Avec un budget de 8,2 milliards d’euros, soit une augmentation de 8%, la justice a vu ses moyens considérablement augmenter en 2021.

      Répondre
  • « En 2046 le renouvelable sera deja la moitié de notre électricité » Nous verrons bien à cette date si cette prophétie se réalise.

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