Allemagne: la sortie du charbon validée en conseil des ministres malgré les critiques
Le projet de loi allemand sur la sortie du charbon au plus tard en 2038 a été adopté mercredi en conseil des ministres malgré la critique d’organisations environnementales qui trouvent que cela ne va pas assez vite.
Présenté mi-janvier après des mois de négociations sous la pression croissante des défenseurs du climat, ce « Kohleverstromungsbeendigungsgesetz » de 202 pages prévoit notamment le calendrier et des indemnités pour l’arrêt progressif des centrales à charbon.
L’Allemagne vise un abandon du charbon au plus tard en 2038 mais pourrait « avancer de trois ans » cette échéance, à 2035, en fonction des bilans d’étape menés en 2026 et 2029.
Mais les défenseurs du climat, dont la branche allemande du mouvement Fridays for Future et l’organisation Greenpeace, pressent le gouvernement d’accélérer des efforts et ont appelé à manifester mercredi dans la capitale.
« Nous sommes en plein dans une crise climatique et il n’est pas justifiable que les centrales allemandes à charbon continuent de réchauffer la terre pendant encore 18 ans », a déclaré Lisa Göldner, de Greenpeace.
« Le projet de loi méprise les centaines de milliers de voix des jeunes et adolescents », a déploré Quang Paasch, de Fridays for Future.
La fermeture des centrales à lignite, charbon brun particulièrement polluant, débutera le 31 décembre 2020 avec un complexe opéré par RWE à proximité de la mine de Garzweiler, dans l’ouest du pays.
Berlin a promis 4,35 milliards d’euros d’indemnités, réparties « sur une quinzaine d’années suivant les fermetures » parmi les exploitants de centrales à charbon.
Les employés concernés recevront également un soutien tandis qu’une aide financière totale de 40 milliards d’euros sera accordée aux régions minières jusqu’en 2038, conformément à un projet de loi adopté en mai 2019.
« Le développement supplémentaire des énergies renouvelables pour atteindre 65% de la consommation brute en 2030 sera mis en place par la suite » à travers une loi distincte, a précisé le gouvernement.
Dans un plan adopté en décembre, l’Allemagne s’est fixé l’objectif de diminuer de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à leur niveau de 1990, alors qu’elle est déjà assurée de manquer ses objectifs climatiques pour 2020.
ys/cfe/oaa
COMMENTAIRES
Ce n’est qu’un petit recul de 3 ans par rapport 1935 initialement prévu. Keine problem ! Danke sehr ! Pour envahir le monde d’autos de plus 300 CV, c’est qu’il en faut de l’énergie. Dans le fond, mais dans le mauvais sens, c’est très cohérent tout ça.
1935….. vous êtes sûr ?
:- )
Aaaah je suis un grand utopiste, et sur ce coup là je me suis laissé aller. 1935, arrêt du charbon. On aurait peut-être fait l’économie de millions de morts. Hélas, non, je voulais bien sûr dire 2035, date précédemment fixée par l’Allemagne avant le déclaration dont nous parlons aujourd’hui.
Mais le lecteur avait corrigé de lui-même, d’ailleurs, en 1935 il n’existait aucune alternative, les moulins à vent ne savaient que moudre le grain, les PPV restaient à inventer comme le nucléaire qui de toutes les façons auraient été une mauvaise solution puisque déjà à cette époque des bruits de bottes se faisaient entendre sur les pavés de Berlin. Et déjà, forcément, c’est la filière uranium qui aurait été choisie, pour la bombe, comme ce sera le cas une décennie plus tard, et non la paisible filière thorium.
Sans nucléaire et sans charbon, ce sera des éoliennes et du gaz Russe…
Ce sera des éoliennes, du solaire, de moins en moins de nucléaire, et du bio gaz et des STEP dans un premier temps pour les jours sans vents et sans Soleil(10, 15 ans ?)
Puis ce sera des éoliennes, du solaire, et divers autres sources ENR essentiellement marine, et des STEP, du biogaz et de l’hydrogène stocké dans les surproductions éoliennes et solaire pour les jours médiocres sur le plan climatique dans un second temps (au-delà de 10 à 15 ans)
Le gaz des russes ou d’ailleurs comme l’uranium de n’importe où n’intéressera plus personne.et on se demandera certainement encore ce que l’on fera des déchets que l’on a produit antérieurement et qui seront toujours là.
Un de mes collègues qui n’est peut-être pas encore né aujourd’hui proposera sans doute de charger tout ça dans une sonde qu’on enverra dans le Soleil qui en fera son affaire.
Bonjour
Sans nucléaire et sans charbon, on aura plus d’électricité. Je comprend pas on ils veulent en venir avec ce genre d’annonce.
Comme pour le nucléaire, les gens comprennes pas qu’une centrale nucléaire on ne peut pas l’arrêter
Rochain
La réalité est bien plus prosaïque et les incantations ne suffiront pas. Vous êtes encore en plein rêve.
La réalité de ce que je décris est en train de se réaliser sous vos yeux et vous ne le voyez pas, aveuglé par VOS propres incantations :
– Fermeture programmée des centrales atomiques en fonction de l’avancement prévisible des solutions de remplacement.
– Développement des premiers parcs éolien offshore français et accélération du terrestre malgré les nombreuses oppositions
– Développement accéléré du photovoltaïque en milieu agricole (qui possède les 2/3 des surfaces bâties en France)
Où est le rêve sinon dans votre tête ?