L’Allemagne finalise son soutien à la 2e usine de batteries de Stellantis
Les autorités fédérales et régionales allemandes ont officialisé jeudi un financement de 437 millions d’euros pour la deuxième usine de batteries du groupe Stellantis à Kaiserslautern, dans le sud-ouest de l’Allemagne.
« La production future de cellules de batteries ACC à Kaiserslautern est un signal fort pour l’avenir de l’Allemagne en tant que terre d’accueil de l’industrie automobile », a déclaré le ministre allemand de l’Economie Peter Altmaier, dans un communiqué d’Automotive Cells Company (ACC), filiale de Total et Stellantis (Peugeot-Fiat-Chrysler).
La première usine de batteries d’ACC, qui doit s’implanter près de l’usine Stellantis de Douvrin dans les Hauts-de-France, prévoit de démarrer sa production en 2023.
A l’usine Opel de Kaiserslautern, ACC doit encore obtenir des autorisations administratives et prévoit de démarrer la production en 2025, pour une production optimale de 24 à 32 gigawattheures par an.
« Nous voulons que les batteries les plus innovantes, durables et efficaces proviennent d’Allemagne et d’Europe. Le projet ACC est une étape très importante à cet égard », a poursuivi Peter Altmaier. « La nouvelle usine de cellules de batterie emploiera environ 2.000 personnes et produira des cellules de batterie pour environ 500.000 véhicules électriques par an de manière durable à l’avenir ».
L’Allemagne concentre une partie importante des 38 projets d’usines de batteries prévus en Europe, avec entre autres Volkswagen qui s’est associé au Suédois Northvolt, un projet du Chinois CATL ou la giga-usine européenne de Tesla, également soutenue par les autorités allemandes.
Stellantis compte investir 30 milliards d’euros dans l’électrification de ses gammes dans les cinq prochaines années, notamment pour rivaliser avec Volkswagen qui joue à fond la carte de l’électrique.
Le groupe franco-italo-américain prévoit d’implanter une troisième giga-usine à Termoli, dans le sud de l’Italie, et compte en ouvrir deux autres en Europe et en Amérique du Nord, pour un total de 260 gigawattheures en 2030.
tsz/pn/abx
COMMENTAIRES
Lentement et tardivement , mais mieux vaut tard que jamais
Qui fournira assez d’électricité pour toutes ces voitures électriques en Allemagne ? Le charbon et l’éolien ?
@L. Onillon. Ce problème est général et superbement ignoré par tout le monde. Par exemple si l’on faisait marcher à l’électrique (batterie ou hydrogène), par un coup de baguette magique, tout ce qui roule aujourd’hui en France , correction faite des rendements des différents systèmes de propulsion, il faudrait ajouter 200 à 300 Twh aux 500 que nous produisons! L’ADEME dit benoîtement qu’en 2050 les économies d’énergie feront que l’on ne consommera pas plus d’électricité qu’aujourd’hui, malgré ses nouveaux usages, pompes à chaleur et mobilité. Ils oublient seulement de dire où l’on va économiser de l’électricité, j’appelle ça se moquer du monde. Guidés par leur idéologie antinucléaire et sous influence du lobby éolien (dirigé par leur ancien directeur!) ils nous préparent des catastrophes, il faut 10 à 15 ans pour construire une centrale et nos politiques sont paralysés par la peur des verts.
N’est-il pas curieux que nos amis allemands continuent de vouloir faire la course en tête de la décarbonisation de l’énergie ?
Après 20 ans d’Energiewende, plus de 500 milliards d’euros investis en aides et subventions de tous ordres, voilà qu’ils se piquent de décarboner leur secteur automobile grâce à l’électricité. Voypns donc ce qui justifie un tel empressement. Quel est le bilan intermédiaire du modèle énergétique de nos « Verts » :
– 120000 MW éoliens et solaires installés pour une production maximum historique de 84000 MW,
– encore 8,2 GW nucléaire, en sursis jusqu’en 2022 et produisant sans intermittence 60 TWh/an NON carbonés,
– émission de 8 (huit) fois plus de GES/kWh, exprimés en masse équivalente de CO2,
– un coût TTC de l’électricité aux particuliers plus élevé de 70% par rapport à celui des particuliers français.
Têtus et cruels sont les faits qui ne se plient pas aux grands principes et aux bons sentiments.
Gardons-nous bien de vouloir dépasser le modèle de Berlin, de Bruxelles et de notre Ministre de la Transition.
Ne souscrivons pas aux ambitions taxinomiques d’inclure le gaz dans les énergies « vertes » et d’en exclure le nucléaire, atout-maître de la sauvegarde du climat et d’une transition aussi douce que possible pour nos bonnets rouges et gilets jaunes avant que les rues de paris ne se couvrent de frustrés aux couleurs arc-en-ciel.
Encore un naïf qui compare des prix TTC pour prétendre en tirer la façon la plus économique de produire de l’électricité.
Page 9 figure 3 :
https://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/pdf-pt-vue/Rapport%20Union%20de%20l%27%C3%A9nergie%202020.pdf
Houdbine, ne vous inquiétez pas d’être un naîf aux yeux de Rochain, à partir du moment où l’ on n’est pas d’accord avec lui on peut être aussi un ignare, quelqu’un qui n’a rien compris, etc. On finit par trouver ça amusant et on ne lui répond pas, c’est peine perdue, c’est sans fin.
Mais les chiffres sont ce qu’ils sont….. ils n’ont rien de naïf et démontre que le cout de production du nucléaire est plus élevé que celui des renouvelables et notamment que le cout de production de l’électricité en France est dans la moitié des plus plus élevés comparé à celui des 27 autres pays européen.
Inutile de s’attaquer à moi, attaquez plutôt la commission européenne pour publication de fausses nouvelles.