Alstom Belfort: « toute confiance » du PDG au gouvernement pour la commande de TGV
Le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, a dit mercredi faire « toute confiance au gouvernement pour les engagements qu’il a pris », de commander quinze rames TGV pour sauver l’usine de Belfort de la fermeture, et a demandé plus de soutien pour l’export.
« De notre côté nous avons commencé à mettre en oeuvre (nos engagements), diversifier le site de Belfort », a-t-il continué, interrogé au Sénat.
Le secrétaire d’Etat à l’Industrie Christophe Sirugue avait indiqué lundi que la commande serait confirmée « avant la fin du mois de février » et qu’il en détaillerait les modalités le 17 février à l’occasion d’un comité de suivi sur ce dossier prévu au ministère de l’Economie. La commande doit être validée par le conseil d’administration de SNCF Mobilités le 23 février.
Le cadre juridique de la commande avait été remis en question par une note des services juridiques de Bercy, relayée par des informations de presse.
« Il y a une commande de 30 trains d’équilibre du territoire (TET) qui sont passés (sic) en conseil d’administration (de la SNCF) décembre » et « les TGV doivent passer au conseil d’administration prochain (le 23 février). Maintenant il faut finaliser la commande, donc nous restons confiants », a souligné M. Poupart-Lafarge.
Le PDG d’Alstom a également dit aux sénateurs avoir besoin « à la fois d’un tissu industriel compétitif et d’un soutien des pouvoirs publics sur l’export. Nous travaillons avec les pouvoirs publics sur un certain nombre de projets à l’export, il faut renforcer ce soutien ».
En effet, à l’international, la « compétition est très fortement soutenue par les gouvernements. (…) Les Etats soutiennent très fortement leurs industries à l’export, à l’aide de subventions, de financements exports, … », a-t-il dit, citant comme exemples le Japon, la Chine, l’Allemagne, ou encore la Corée du Sud.
« Par définition nous vivons de la commande publique, personne de privé n’achète des trains. (…) Il faut que nos sites vivent de la commande publique, mais pas simplement française, de la commande publique aussi à l’étranger, c’est un équilibre à trouver », a encore dit Henri Poupart-Lafarge.
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