Alstom filialise son activité bus électrique
Alstom va créer une filiale distincte pour son activité bus électrique, à fort potentiel, afin d’attirer des investisseurs, a-t-on appris mardi de sources syndicales.
Le projet devait être présenté dans la journée aux représentants du personnel réunis en comité de groupe, ont indiqué à l’AFP trois syndicats.
Jusqu’à présent, l’activité de bus électriques était développée par la filiale NTL (New Translohr), spécialisée dans les tramways sur pneu. Détenue à 51% par Alstom et à 49% par BPI France, NTL est basée à Duppigheim (Alsace) et emploie environ 200 personnes.
NTL va être séparée en deux sociétés, l’une filiale à 100% d’Alstom pour l’activité bus électrique, l’autre gardant les activités de tram sur pneu avec le co-actionnaire BPI France.
L’objectif de cette opération est « d’attirer les investisseurs » sur l’activité bus où « les perspectives commerciales sont plus séduisantes », a expliqué à l’AFP Claude Mandart (CFE-CGC).
Selon le représentant syndical, la filiale bus comptera 90 salariés, l’autre 100.
« Le but est de trouver des partenaires financiers », a confirmé Philippe Pillot (FO).
Les deux syndicats font part de leur « inquiétude pour ceux qui restent » dans la partie tram sur pneu, qui n’a « pas grand chose » comme perspective.
Le prototype de bus électrique d’Alstom, baptisé Aptis, actuellement en phase test, est un véhicule « sans équivalent » répondant aux « nouveaux besoins urbains et environnementaux » du transport en ville, avait vanté le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, lors de sa présentation en mars dernier.
D’une physionomie proche du tramway, il peut transporter une centaine de passagers dans sa version de base et pourra être rechargé intégralement la nuit ou en « charge rapide » le jour aux terminus de lignes.
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