Alstom et DCNS, nouveaux partenaires dans l’éolien flottant
Le groupe industriel Alstom et les chantiers navals DCNS ont annoncé conjointement dans un communiqué publié ce lundi 14 octobre la signature d’un accord de partenariat dans le cadre du projet Sea Reed. Un projet d’éolienne flottante qui associe ici les compétences en architecture navale de DCNS et le nouveau modèle de turbine d’éolienne Haliade 150 développé par Alstom.
Déjà utilisée dans l’éolien offshore posé (elle sera utilisée par EDF EN dans 3 des 4 premiers parcs en mer français), la turbine Haliade 150 devrait cette fois être combinée à la technologie du système flottant semi-submersible du groupe DCNS, pour donner naissance à un nouveau modèle d’éolienne flottante d’une puissance de 6 MW.
« En associant la technologie de notre turbine éolienne offshore Haliade avec l’expertise unique de DCNS dans le domaine maritime, nous allions nos savoir-faire le plus en amont possible pour développer ensemble une solution d’énergies renouvelables innovante et compétitive« , explique Jérôme Pécresse, président d’Alstom renewable power.
Soutenu par l’Ademe et lancé suite à l’appel à manifestation d’intérêt « Briques technologiques » dans le cadre des Investissements d’avenir, le projet Sea Reed dispose d’un financement de six millions d’euros et devrait selon les prévisions aboutir à la commercialisation d’éoliennes flottantes d’ici à 2017.
Les deux partenaires espèrent ainsi dynamiser une filière en devenir et valoriser le potentiel énergétique de nombreuses zones maritimes dont la profondeur empêche la mise en place de turbines fixes sur fondation gravitaire. Les éoliennes flottantes peuvent en effet être installées dans des zones d’eaux profondes qui disposent bien souvent d’un meilleur gisement de vent et d’une fréquentation plus faible que les zones côtières. En France, on pense notamment au site au large de l’île de Groix ou à d’autres zones, au large des côtes bretonnes et méditerranéennes.
Autre avantage, les éoliennes flottantes bénéficient d’une installation largement facilitée par un assemblage préalable sur terre, leur permettant d’afficher des coûts compétitifs.
« Ce partenariat va permettre l’émergence d’une filière de l’éolien flottant créatrice d’emplois en France dans les zones littorales où des fermes seront installées« , souligne Thierry Kalanquin, directeur de la division énergies et infrastructures marines de DCNS.
Une filière que le gouvernement français encourage d’autant plus qu’il souhaiterait atteindre 6 GW de puissance installée dans l’éolien offshore à l’horizon 2020. Un troisième appel d’offres est d’ailleurs attendu prochainement du côté du ministère de l’Energie.
Crédits photo : DCNS – Alstom
