Alstom et Grenoble INP s’allient dans la recherche sur l’hydroélectricité
La branche hydroélectricité d’Alstom, Alstom Renewable Power, et la Fondation Partenariale Grenoble INP (anciennement Institut National Polytechnique de Grenoble) viennent d’annoncer la création d’une chaire partenariale industrielle dans le domaine de l’hydraulique, baptisée « Hydro’Like ». Une coopération d’excellence qui vient renforcer l’implantation d’Alstom à Grenoble et sur le marché de l’hydraulique dans le monde.
Contrairement aux idées reçues, « l’hydraulique a besoin de toujours plus de recherche pour faire face aux enjeux du futur », selon Maryse François-Xausa, vice-présidente de la R&D d’Alstom. C’est dans cette optique que le groupe, qui possède déjà un centre de technologie spécialisé à Grenoble, s’allie à Grenoble INP pour accélérer la recherche dans le domaine de l’hydraulique.
Ce ne sont pas moins de 47 millions d’euros qui seront investis sur 5 ans par Alstom pour la création d’un véritable pôle de recherche, composé de la chaire INP/Alstom « Hydro’Like » et de ses équipements associés, ou encore d’un projet de R&D collaborative « Innov’Hydro », notamment, auxquels seront associés différentes PME locales. Le pôle permettra aux étudiants et aux chercheurs de se pencher sur la performance des turbines, sur les matériaux, sur les systèmes de contrôle, par exemple, tout en ayant la possibilité de mener des expérimentations.
La recherche dans le domaine de l’hydraulique s’inscrit dans une démarche plus générale de développement des énergies renouvelables, visant notamment à combiner la production d’hydroélectricité avec des productions de source éolienne ou solaire, en développant les systèmes de stockage de l’énergie, ou en faisant varier la production en fonction des besoins.
A ce titre, la première turbine-pompe à vitesse variable d’Alstom est actuellement fabriquée à Grenoble et sera installée en Suisse en 2015. Cet équipement a pour spécificité de pouvoir mieux faire varier sa vitesse que les turbines classiques (qui sont actuellement plutôt dans une logique on / off), en vue de répondre de manière plus flexible à l’intermittence des énergies renouvelables.
L’hydroélectricité constitue un marché porteur mais très concurrentiel pour Alstom, qui se doit de rester compétitif. L’entreprise est actuellement leader du marché français. Par ailleurs, Alstom représente déjà 25% de la capacité hydroélectrique installée dans le monde, et le potentiel de développement est encore très important, particulièrement en Asie et en Amérique Latine.
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