« Aucun site d’Alstom ne fermera en France » après la fusion avec Siemens (Le Maire)
Le ministre de l’Economie Bruno le Maire a assuré mardi qu' »aucun site d’Alstom ne fermera en France », tentant de nouveau de rassurer face aux craintes pour l’emploi que suscite la fusion de l’industriel français avec l’allemand Siemens.
« Oui il y a des inquiétudes, elles sont légitimes », a-t-il souligné, interrogé à l’Assemblée nationale par la députée (Les Constructifs-LR-UDI) Béatrice Descamps.
Siemens s’est engagé, lors de l’annonce de la prise de contrôle d’Alstom, au maintien de l’emploi et des sites industriels en France pour une durée de quatre ans.
« Nous avons mis en place un comité de suivi que je présiderai moi-même, avec mon homologue allemand (…) pour garantir le respect des engagements de Siemens vis-à-vis d’Alstom et vis-à-vis de l’Etat français », a rappelé le ministre.
Pour lui, cette fusion est « une bonne nouvelle pour l’industrie française, c’est une bonne nouvelle pour les salariés français, c’est une bonne nouvelle pour les sites, et c’est une bonne nouvelle pour les savoir-faire », a-t-il argué.
« Nous nous assurerons que cette fusion de Siemens et d’Alstom (garantisse) la création d’un géant industriel ferroviaire européen capable de rivaliser avec les meilleurs géants industriels au monde », a encore assuré Bruno Le Maire.
Plus tard, sur la chaîne CNews, le ministre a martelé qu’il n’y aurait pas « de réduction d’effectifs » en France. « C’est l’engagement qu’a pris Siemens vis-à-vis d’Alstom et vis-à-vis de l’Etat français: pas de fermeture de site, pas de réduction du nombre d’emplois en France », a-t-il assuré.
De son côté, Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a indiqué mardi à la presse que le groupe public « a toujours été en faveur d’un rapprochement, Alstom-Bombardier, Alstom-Siemens, on n’avait pas fait de différence ».
« Côté SNCF, on a toujours dit qu’il fallait avoir comme fournisseurs des fournisseurs de très grande taille, d’abord parce qu’il faut qu’ils aient toute la gamme, (…) et tout le monde sait qu’Alstom n’a pas tous les produits. Le fait de se rapprocher d’un autre grand acteur élargit la gamme », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.
Par ailleurs, « il faut que la gamme soit compétitive, et c’est évident que quand le chiffre d’affaires est aux alentours de 15 (milliards d’euros), on a quelque chance d’être plus compétitifs que quand il est aux alentours de 7 ».
Côté gestionnaire d’infrastructures, SNCF Réseau travaille avec Alstom et Siemens, dans les domaines de la signalisation, des automatismes, des systèmes de contrôle commandes. « Ce qui est important pour nous c’est la pérennité à long terme de ces sujets-là, parce que quand on investit, on n’investit pas pour un an », a souligné lors de cette même conférence de presse le président de SNCF Réseau, Patrick Jeantet.
« Avoir un groupe industriel solide en face de nous, qui est le nouveau groupe, est de mon point de vue extrêmement intéressant de ce côté là, parce que ce nouveau groupe va être un des grands acteurs mondiaux, et à ce titre-là il va nous donner une visibilité, une solidité, sur ces produits », a-t-il détaillé, ajoutant que cela « ne diminue pas de manière drastique les concurrents ».
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