Après Fessenheim, EDF ne souhaite pas fermer d’autre réacteur avant 2029
Après la fermeture de la centrale de Fessenheim, EDF ne souhaite pas arrêter d’autre réacteur nucléaire avant 2029, a indiqué mardi un responsable de l’électricien.
La France est actuellement en train d’élaborer sa feuille de route énergétique (la Programmation pluriannuelle de l’énergie, PPE) pour les années 2019-2023 ainsi que des orientations à horizon 2028.
L’objectif du gouvernement est de ramener la part du nucléaire dans la production électrique d’environ 75% actuellement à 50% d’ici à 2030 ou 2035.
« On a clairement un objectif d’amener nos réacteurs à 50 ans, ce qui ferait des premiers arrêts à partir de 2029 », a déclaré Philippe Sasseigne, directeur du parc nucléaire français d’EDF, lors d’une rencontre avec des journalistes. « Dans la période 2029-2035, il y a un nombre de réacteurs important qui pourrait s’arrêter à 50 ans » et « on dit aussi qu’il est raisonnable d’amener des réacteurs à 50 ans et d’autres à 60 ans pour étaler » les fermetures.
Le parc actuel compte 58 réacteurs, dont les deux de la centrale de Fessenheim qui doivent fermer à la fin de l’année lorsque le combustible sera chargé dans le nouvel EPR de Flamanville. Aucune autre fermeture n’est planifiée à ce jour.
Un certain nombre de réacteurs commenceront à atteindre les 40 ans à partir de 2019 et EDF prévoit de grands travaux pour obtenir de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le droit de prolonger leur vie de dix années supplémentaires.
« On veut de la visibilité et engager des grosses dépenses sur des réacteurs qui ne dureraient que 3 ou 4 ans n’aurait pas de sens », a fait valoir Philippe Sasseigne.
Selon lui, le plan de fermeture proposé par EDF permettrait de ramener la part du nucléaire à 50% « à un horizon qui ressemble à 2035 ».
Le gouvernement, par ailleurs actionnaire majoritaire d’EDF, a plusieurs fois indiqué vouloir un plan de fermeture précis de réacteurs dans le cadre de la prochaine PPE, qui doit être adoptée d’ici à la fin de l’année.
« Dans un an, nous aurons un scénario totalement planifié. Nous serons capables de savoir combien de réacteurs, à quelle échéance et sur quels critères nous allons parvenir à cet objectif », avait ainsi déclaré Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire.
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