Arabie: attaque de drone contre deux installations pétrolières d’Aramco (média d’Etat)
Deux installations pétrolières du géant saoudien Aramco ont été ciblées par une attaque de drone tôt samedi, a rapporté l’agence de presse officielle saoudienne (SPA), citant le ministère de l’Intérieur.
« A 04H00 (01H00 GMT) les équipes de sécurité industrielle d’Aramco sont intervenues sur des incendies dans deux de ses installations à Abqaiq et à Khurais » dans l’est de l’Arabie saoudite, a ajouté l’agence, précisant que « les deux incendies avaient été maîtrisés ».
Une enquête a été ouverte après l’attaque, selon la même source, qui n’a pas précisé la provenance des drones.
L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.
Les rebelles yéménites, soutenus par l’Iran, revendiquent régulièrement des tirs de drones ou de missiles contre des cibles saoudiennes, affirmant agir en représailles aux frappes aériennes de la coalition menée par l’Arabie saoudite qui intervient au Yémen pour soutenir les forces progouvernementales.
La coalition, qui intervient contre les rebelles Houthis depuis 2015, a confirmé certaines de ces attaques et en a démenti d’autres.
Le 17 août, les rebelles Houthis avaient annoncé avoir mené une attaque à l’aide de dix drones, « la plus massive jamais lancée en Arabie saoudite », contre le champ de Shaybah (est), qui avait provoqué un incendie « limité » selon Aramco sur une installation gazière, sans faire de blessés.
Le 14 mai, les Houthis, qui contrôlent de vastes zones au Yémen, avaient revendiqué une attaque de drones dans la région de Ryad, contre deux stations de pompage d’un oléoduc reliant l’est à l’ouest du royaume saoudien, premier exportateur de pétrole au monde.
Cette attaque avait entraîné l’interruption temporaire des opérations sur l’oléoduc et n’avait fait qu’ajouter aux tensions grandissantes dans la région du Golfe après des attaques et des actes de sabotages contres des pétroliers en mai imputés à l’Iran par les Etats-Unis, ce que dément Téhéran.
La destruction d’un drone américain, entré dans l’espace aérien iranien selon Téhéran, avait fait craindre un embrasement général. Le président américain Donald Trump avait alors affirmé avoir annulé à la dernière minute des frappes de représailles.
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