Aramco va repousser le lancement officiel de son entrée en Bourse (source proche)
Le géant pétrolier saoudien Aramco va repousser le lancement officiel de son entrée en Bourse, prévu le 20 octobre, a indiqué à l’AFP jeudi une source proche du dossier sous couvert d’anonymat.
Cette décision est susceptible de reporter à décembre ou à janvier, au lieu de novembre, la première cotation des actions Aramco sur une plateforme boursière, a indiqué cette source.
Mi-septembre, des sources proches du dossier avaient déjà indiqué à l’AFP que les autorités saoudiennes étudiaient la possibilité de reporter l’opération après l’attaque contre des installations pétrolières du pays ayant réduit brutalement l’approvisionnement du monde en or noir.
L’introduction en Bourse d’Aramco est censée valoriser l’entreprise entre 1.500 milliards et 2.000 milliards de dollars et est considérée comme la plus grosse de l’histoire.
Elle constitue la pierre angulaire d’un programme de réformes initié par le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, surnommé MBS, pour sortir l’économie saoudienne de sa grande dépendance au pétrole.
Selon des sources proches du dossier, Aramco a prévu une entrée en Bourse en deux temps: sur le marché local, le Tadawul, avec un placement de 2% du capital, soit moins de la moitié des 5% qui doivent être cédés au total. L’entreprise espère ainsi y lever quelque 40 milliards de dollars.
Cette transaction devait avoir lieu fin novembre, précédée d’une tournée de présentation de l’entreprise aux investisseurs (roadshow).
Aramco prévoit aussi une deuxième cotation sur une place financière internationale qui reste à déterminer. Les Bourses de New York et de Hong Kong sont sur les rangs.
Une des questions épineuses reste toutefois la valorisation de l’entreprise: les banquiers qui sont chargés de piloter l’entrée en bourse du mastodonte de l’énergie mondiale penchent pour une valorisation autour de 1.500 milliards de dollars, selon plusieurs sources proches du dossier, là où MBS souhaite 2.000 milliards de dollars.
Une première tentative d’introduction en Bourse fin 2018 avait été stoppée précisément parce que MBS n’était pas satisfait de la valorisation proposée, en pleine chute des prix du brut.