Areva et EDF signent un protocole d’accord sur la cession d’Areva NP
La cession à EDF de l’activité réacteurs du groupe Areva avance progressivement et devrait prendre la forme d’un nouveau partenariat stratégique bénéfique pour toute la filière nucléaire française. Les deux groupes ont conclu cette semaine un protocole d’accord formalisant l’avancée des négociations et prévoyant la création d’une nouvelle filiale baptisée New Areva NP.
Le conseil d’administration d’Areva a autorisé ce jeudi 28 juillet la signature d’un protocole d’accord détaillant l’état d’avancement des discussions avec EDF et confirmant la cession des activités d’Areva NP. Selon cet accord, la cession d’une majorité du capital au fournisseur d’énergie, sur base d’une valorisation de 2,5 milliards d’euros, pourrait devenir officielle à l’automne et se finaliser d’ici le second semestre de l’année prochaine.
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Ce protocole d’accord, non engageant, prend en compte les nouvelles données liées à la réorganisation récente du groupe Areva, et exclut le nouveau propriétaire des risques financiers liés aux surcoûts et retards du chantier du réacteur EPR en construction en Finlande (Olkiluoto 3). EDF avait posé la condition de son immunité comme préalable au dépôt d’une offre ferme. Ainsi, l’ensemble des actifs d’Areva NP (hors contrat finlandais) qui regroupent la conception, la construction et les services aux réacteurs, seront transférés dans une nouvelle filiale baptisée New Areva NP (New ANP), cédée à EDF. L’accord prévoit un contrôle majoritaire de New ANP par EDF (au moins 51 % des actions et droits de vote), la participation d’Areva comprise entre 15 et 25 % dans le cadre d’un partenariat stratégique, et la participation potentielle d’autres partenaires minoritaires jusqu’à 34 %.
Ce projet permettra « une meilleure sécurisation des activités les plus critiques du Grand Carénage pour le parc nucléaire existant en France et une amélioration de l’efficacité des prestations d’ingénierie, de gestion de projets et de certaines activités de fabrication grâce au retour d’expérience« , explique EDF dans un communiqué.
En parallèle, les deux poids lourds du nucléaire français entendent renforcer leur coopération stratégique et industrielle afin d’optimiser leur programme de Recherche et Développement, la vente de nouveaux réacteurs à l’export, ou l’entreposage de combustibles usés et le démantèlement. Ils créeront pour cela à moyen terme une seconde structure détenue à hauteur de 80 % par EDF et de 20 % par AREVA NP (puis par NEW ANP selon le cas), en charge de la conception et la construction de l’îlot nucléaire pour les projets de nouveaux réacteurs, en France et à l’étranger.
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