Areva prévoit d’embaucher 200 personnes à la Hague
Dans le cadre du grand chantier de démantèlement de son usine UP2-400 située sur le site de la Hague dans le Cotentin, Areva prévoit l’embauche de 200 salariés supplémentaires d’ici 2015. Un chantier dans des conditions de radioactivité « moyenne » qui nécessitera une formation spécifique du nouveau personnel et un investissement de plus de quatre milliards d’euros d’ici 2030.
Si le site de production Areva de la Hague compte déjà plus de 5 000 employés, le démantèlement de certains bâtiments construits dans les années 1970 et utilisés jusqu’en 1996, impose au groupe Areva de renforcer ses effectifs. Un projet rendu long et complexe par les déchets radioactifs toujours entreposés sur ces zones mais qui ne devrait pas poser de difficultés particulières pour le leader du nucléaire français.
Le groupe Areva a fait des opérations de démantèlement une de ses spécialités depuis plusieurs années et travaille actuellement sur plusieurs sites en France et à l’étranger. Comme le souligne Dominique Mockly, directeur exécutif du business group Aval d’Areva, filiale spécialisée dans l’assainissement des sites et le retraitement des déchets, « cette activité représente 40 % des marchés du nucléaire. Et nous employons pour le groupe, 3 500 personnes dans ce secteur« .
Bonne nouvelle pour l’emploi en tous cas, ce grand chantier qui devrait s’étaler jusqu’en 2030, nécessitera dans les mois à venir le recrutement de 200 personnes supplémentaires. Le site de l’usine UP2-400 comprend 50 000 m3 de déchets nucléaires à évacuer ainsi que plusieurs bâtiments et équipements à nettoyer, soit environ plus de six millions d’heures de travail.
Pour cela, Areva recrutera 40 personnes d’ici la fin de l’année 2014 et 160 au premier semestre 2015. Les profils recherchés vont du CAP au Bac+5, du jeune diplômé à l’ingénieur expérimenté, dont des personnes en reconversion professionnelle. Pour les futurs CDI, une formation sera dispensée sur site à l’Ecole des métiers d’Areva dont les installations ont permis de reproduire certaines parties de l’usine UP2-400. Les opérateurs s’exerceront dans cette maquette avant d’intervenir dans les bâtiments irradiés de l’ancienne usine.
Environ 100 agents et opérateurs, une vingtaine de techniciens en radioprotection, une vingtaine de techniciens en assainissement, une vingtaine de chefs de chantier et autant de chargés d’affaire sont actuellement prospectés. Le chantier de démantèlement de l’usine UP2-400 représentera un coût total de 4 milliards d’euros.
Crédits photo : Simone Ramella
