Areva : vers une suppression de 500 postes à l'usine de La Hague?
Selon le syndicat Force Ouvrière (FO), la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) et l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (Unsa), Areva envisage de réduire drastiquement les effectifs de son usine de recyclage de combustibles nucléaires située dans le Cotentin. La direction de l’usine Beaumont-Hague aurait en effet annoncé, jeudi 22 janvier lors du comité d’établissement, la suppression progressive de 500 postes en 5 ans, sur les 3.100 que comptent actuellement le site.
Selon les 3 organisations syndicales, Areva compte supprimer 100 postes par an d’ici à 2019 par le biais de départs en retraite non remplacés. Un plan de réduction des charges externes (non-chiffré) a également été évoqué par les dirigeants de l’usine de La Hague, ce qui entrainerait également des réductions d’effectifs chez les sous-traitants permanents du site (2.000 emplois en plus des 3.100 d’Areva).
La direction d’Areva a réagi en confirmant uniquement la suppression de 100 postes dans l’activité recyclage de l’usine en 2015, en plus d’une diminution d’effectifs d’environ 50 postes en 2014. Le groupe nucléaire tricolore, dont les effectifs sont relativement stables depuis une dizaines d’années, a cependant tenu à rassurer ses employés en expliquant que la baisse d’effectifs liée à l’activité de recyclage de l’usine était compensée par la hausse d’effectifs liée aux activités de démantèlement.
Le site d’Areva de Beaumont-La Hague a traité, en 2014, quelques 1.217 tonnes de combustible nucléaire usé. Il s’agit d’une progression de 4% par rapport à 2013, mais cela reste loin de la capacité maximale du site (1.700 tonnes traitées à la fin des années 90).
Il faut dire qu’Areva subit depuis plusieurs années le revers de l’accident nucléaire de Fukushima : depuis 2011, avec la sortie progressive du nucléaire en Allemagne et l’arrêt provisoire de l’ensemble du parc japonais, le groupe a vu son activité ralentir au plan international. Désormais, l’essentiel de ses recettes proviennent de l’électricien français EDF.
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