Ascoval: Saarstahl d’accord pour « renoncer à son projet de transfert » en Allemagne, selon la France
Le groupe sidérurgique allemand Saarstahl a renoncé à transférer en Allemagne une partie de la production de l’aciérie française Ascoval dans le Nord, a affirmé jeudi soir le cabinet de la ministre de l’Industrie à l’AFP.
« A la suite d’une série de réunions avec le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, Saarstahl a indiqué son accord pour renoncer à son projet de transfert d’activité d’Ascoval vers son site allemand », a-t-on indiqué au cabinet, après une réunion dans la soirée à Bercy avec des représentants du groupe allemand.
La direction de Saarstahl, qui a racheté l’usine Ascoval à Saint-Saulve il y a quatre mois, avait annoncé mardi le projet de délocalisation de 40% de sa production, selon des syndicats.
Le motif de la délocalisation était le renchérissement du coût de l’électricité, l’énergie principale utilisée sur ce site pour produire de l’acier, et qui rendait le coût total de production supérieur à celui des usines fonctionnant au charbon, en Allemagne.
L’annonce avait suscité la colère de nombreux élus politiques, et un branle-bas de combat au gouvernement pour maintenir coûte que coûte la production dans cette aciérie emblématique.
COMMENTAIRES
L’Allemagne use de son charbon pour de nombreux usages (ainsi que celui de la production d’électricité, en forte hausse cette année) depuis déjà longtemps pour concurrencer ses voisins. Bel acte politique de la France après la COP 26 qui n’a pas pu convaincre les pays à évincer le charbon.