Au Japon, la justice confirme la relance du nucléaire
La Cour d’appel de Fukuoka, au Japon, a confirmé ce mercredi le droit d’exploitation des deux premiers réacteurs de la centrale de Sendai, jugeant les nouvelles normes de sûreté nucléaire rationnelles et en accord avec l’évaluation des risques. Une décision favorable pour le gouvernement qui tente depuis plusieurs mois déjà de relancer sa filière nucléaire pour des raisons économiques et environnementales.
Selon un communiqué de la compagnie Kyushu Electric Power, la justice japonaise a rejeté cette semaine le recours de riverains qui réclamaient l’arrêt des deux seuls réacteurs nucléaires actuellement en service dans l’archipel. La haute cour de Fukuoka a en effet estimé que les unités Sendai 1 et 2, situées dans la préfecture de Kagoshima, dans le sud du Japon, présentaient toutes les conditions d’une exploitation sûre et optimale. Elle confirme ainsi un premier jugement en date du mois d’avril 2015, qui considérait le certificat de sûreté accordé par l’Autorité de régulation nucléaire (NRA) comme basé sur une décision rationnelle et autorisant l’exploitation de ces deux réacteurs.
Pour rappel, le Japon a relancé officiellement son industrie nucléaire un peu plus de quatre ans après l’accident de Fukushima. L’exploitant Kyushu Electric Power avait enclenché le 11 août 2015 les procédures de redémarrage de Sendai 1 et de Sendai 2 quelques mois plus tard. D’autres réacteurs devraient suivre mais les nouvelles réglementations de sûreté et de sécurité imposées par la NRA, considérées comme faisant partie des plus sévères au monde, imposent aux opérateurs de longs programmes d’optimisation technique.
Le retour de l’énergie nucléaire, énergie non émettrice de CO2, fait partie intégrante du nouveau plan japonais de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et doit permettre de rétablir une balance commerciale en berne depuis plusieurs années en raison d’une forte augmentation des importations d’hydrocarbures.