En Australie, un état s’est alimenté à 100 % en énergie photovoltaïque
Ce qui s’apparente pour certains à une chimère techniquement irréalisable a eu lieu : le 11 octobre dernier, pendant 2h, la consommation électrique de l’état d’Australie Méridionale a été assurée dans son intégralité par l’énergie photovoltaïque. Une première pour un territoire de cette taille.
Il n’aura échappé à personne que l’évolution du système électrique français suscite souvent de grands débats enflammés qui laissent peu de place au consensus apaisé. D’un côté, les partisans du nucléaire bas carbone et pilotable fustigent l’intermittence du solaire et de l’éolien, quand de l’autre les sympathisants des énergies vertes vitupèrent contre les déchets radioactifs qui s’entassent inexorablement. Rassurez-vous : ces lignes n’ont pas l’ambition de trancher ce nœud gordien.
Difficile, donc, d’anticiper les choix nationaux à venir, entre le téméraire renouvellement d’un parc nucléaire vieillissant et le pari audacieux d’un développement massif des énergies éolienne et solaire. Audacieux, vraiment ?
Pour faire un bond dans le temps, il suffit parfois de faire un bond dans l’espace. Transportons-nous donc de l’autre côté de la planète, du côté de l’Australie Méridionale, un des six états qui constituent la plus étendue des îles d’Océanie.
Grand comme 2 fois la France, peuplé d’à peine 2 millions d’habitants et constitué de vastes étendues désertiques, ce territoire concentre plus de la moitié de sa population dans sa capitale, Adelaïde. A l’Est, ses deux états voisins de Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud rassemblent les deux plus grandes villes du pays sur une côte qui constitue le centre politique, économique et industriel du pays.
C’est également le long de cette côte est et sud-est, depuis Cairns au nord, jusqu’Adelaïde au sud, en passant par Brisbane, Sydney, Melbourne, et la capitale politique Canberra, que s’étend l’un des plus longs réseaux électriques interconnectés au monde, géré par le National Electricity Market (NEM). A l’extrémité sud, l’état d’Australie Méridionale est relié à ce réseau par deux lignes très haute tension, ce qui lui permet d’importer ou d’exporter de l’énergie en fonction de ses besoins locaux. [1]
L’Australie n’est pas connue pour avoir un mix électrique très renouvelable : le pays produit une des énergies électriques la plus carbonée au monde, en raison notamment d’une présence abondante de charbon sur son sol, qui est malheureusement encore largement utilisé dans les centrales électriques des environs de Melbourne et de Sydney. Néanmoins, localement, ce constat peut varier et ce qui est vrai dans les états de Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud ne l’est pas en Australie Méridionale. Là, c’est des centrales électriques au gaz qui assurent la production, au côté d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques.
L’énergie solaire en circuit court
La production d’énergie solaire y est justement en plein développement : trois centrales photovoltaïques peuvent d’ores et déjà fournir 315 MW à pleine puissance, ce qui est certes remarquable, mais qui reste sans commune mesure avec la puissance solaire disponible chez les particuliers : 1 700 GW de panneaux solaires sont actuellement en service sur plus de 288 000 toitures (soit près d’une habitation sur trois dans cette région australienne) [2] .
Et ce qui devait arriver arriva : le dimanche 11 octobre 2020, pendant 2h, la totalité de la consommation électrique de l’état fut assurée par la production photovoltaïque. Le graphique ci-dessous représente la production et la consommation électrique d’Australie Méridionale ce jour-là.
Entre 12h et 14h, pour la première fois sur un système électrique d’une telle taille, la production d’énergie solaire a compensé la totalité de la consommation électrique. Et cette production solaire a été assurée à près de 80 %, non par des centrales photovoltaïques, mais par les centaines de milliers de petites installations en toiture des particuliers. Cette prouesse technique, car c’en est une, est le résultat de plusieurs facteurs : un ciel dégagé permettant un ensoleillement optimal et des températures clémentes qui assurent une consommation électrique relativement modeste. Le diagramme en boite situé sur le côté du graphique, montre en effet que le niveau de consommation est habituellement un peu plus important que ce jour-là [1] .
Un lecteur avisé remarquera que les centrales au gaz ne se sont pas complétement arrêtées : elles ont continué de fournir plus 200 MW d’énergie électrique, énergie qui a donc été exportée vers l’état voisin de Victoria (et qui a ainsi permis de limiter, là-bas, l’usage de centrales à charbon). Néanmoins, l’export n’est pas la cause principale du maintien de cette production au gaz : elle répond plutôt à une problématique technique. [3] [4]
L’équilibre en vélo
Pour fonctionner de manière optimale, un système électrique a besoin d’être stable, tant en niveau de tension (les 230 V de nos prises électriques), qu’en fréquence (les 50 Hz de notre réseau). Comme l’électricité ne se stocke pas en tant que telle, à chaque instant, la production doit systématiquement être égale à la consommation.
En cas d’aléa momentané, c’est l’inertie des énormes alternateurs en rotation dans les centrales de production classique qui permet de stabiliser le système. Imaginez-vous sur un vélo : lorsque vous arrêtez de pédaler, le vélo continue d’avancer et vous permet de conserver votre équilibre : son inertie vous autorise de courtes pauses dans votre cadence de pédalage sans que cela n’affecte votre trajet.
Imaginez désormais que votre vélo est sur un tapis roulant (les panneaux solaires) : si vous souhaitez conserver votre équilibre, quelle que soit la vitesse du tapis roulant, il faudra bien que vous pédaliez un petit peu. Pour un système électrique, c’est la même chose. [5]
Dans un panneau solaire, il n’y aucun alternateur en rotation qui permet d’assurer l’inertie de la fourniture électrique : le système s’en trouve fragilisé, et risquerait la chute au moindre aléa. C’est pour éviter de tels problèmes que l’Australie Méridionale impose actuellement d’avoir un minimum de centrales au gaz en fonctionnement.
Mais cette solution n’est pas inéluctable : en effet, il est possible de créer artificiellement de l’inertie électrique à l’aide de compensateurs synchrones. Quatre de ces machines au nom barbare doivent être mises en service dans l’année à venir dans cet état australien, ce qui permettra à terme de pouvoir stopper totalement la production au gaz lorsque la production solaire sera suffisante.
Car le développement du solaire continue, ce qui rendra la performance du 11 octobre de plus en plus fréquente, et donc de moins en moins remarquable : chaque mois, en Australie Méridionale, 2 500 nouvelles habitations sont équipées de panneaux photovoltaïques [2] et un cabinet spécialisé prévoit une puissance totale de 2 800 MW de solaire en toiture d’ici 2030 [4] .
Que faire de l’inéluctable surplus qui risque d’apparaitre un jour ? Il sera possible de stocker de l’énergie dans des batteries chimiques – la Hornsdale Power Reserve, une batterie gigantesque de 194 MWh de réserve et de 150 MW de puissance, gérée par une entreprise française, est déjà opérationnelle depuis 2020 – pour la restituer la nuit par exemple [6] [7] . Ou sous forme d’hydrogène, pour une utilisation ultérieure dans des véhicules qui acceptent ce combustible.
Ou encore en exportant cette énergie vers d’autres états voisins : la construction d’une nouvelle ligne d’interconnexion avec l’état de Nouvelle-Galles du Sud est d’ailleurs en projet [3] .
L’électricité ne se stockant pas, le surplus d’énergie solaire peut également mettre en danger la stabilité du réseau électrique. Ainsi, le gestionnaire du réseau australien, l’Australian Energy Market Operator (AEMO), développe de nouveaux outils techniques qui lui permettront d’agir à distance sur les installations solaires des particuliers, afin de les déconnecter momentanément du réseau en cas d’afflux trop important d’énergie électrique. [3]
Le graphique permet également de constater une évolution importante dans la gestion des réseaux électriques. Alors que dans un système traditionnel, la production électrique centralisée dans de puissantes usines transite à 100 % sur le réseau de transport très haute tension, le système décentralisé d’Australie Méridionale évite cette étape puisque la puissance solaire, disséminée géographiquement, est produite sur le réseau de distribution, là même où les consommateurs sont raccordés.
Ainsi, ce nouveau mode de production décentralisée permet d’éviter l’utilisation du réseau très haute tension en journée : « L’état d’Australie Méridionale connait un déferlement d’installations de toitures solaires. AEMO prévoit 36 000 nouveaux équipements photovoltaïques sur les 14 mois à venir, ce qui signifie que le réseau d’Australie Méridionale ne verra plus aucun transit lorsque les toitures solaires seront capables de répondre à 100 % de la demande »explique Audrey Zibelman la directrice générale de l’AEMO [2] .
Un laboratoire expérimental… à taille réelle
Certes, cet état d’Australie n’est pas la France, ni en terme de population, ni en terme d’ensoleillement, mais cet exemple est enrichissant à plus d’un titre. Tout d’abord, il montre qu’un système 100 % solaire (et plus généralement 100 % renouvelable) peut fonctionner sans mettre en danger la stabilité du réseau électrique, même si le gestionnaire australien reconnait avoir dû résoudre des problématiques techniques inhérentes à un tel taux de pénétration d’énergie renouvelable.
Il démontre également la faisabilité d’une production solaire locale et décentralisée, rendant caduque la construction de grands champs de panneaux photovoltaïques et l’artificialisation des sols qui les accompagnent. Enfin, il nous rappelle que ni le solaire ni l’éolien ne seront suffisanst tant qu’aucune technologie de stockage énergétique à grande échelle ne sera viable.
Ce qui ouvre ainsi la porte au maintien – au moins momentanément – de certaines centrales de production classique… et donc, pour la France, de ses centrales nucléaires ?
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Pour aller plus loin :
[1] Site web de l’Australian Energy Market Operator (AEMO) et la page AEMO Map.
[2] Australian Energy Market Operator (AEMO),Solar power fuels South Australia’s total energy demand in global first, publié le 16 octobre 2020.
[3] RenewEconomy,Solar meets 100 per cent of South Australia demand for first time, par Giles Parkinson, publié le 12 octobre 2020.
[4] Bloomberg,South Australia Is a Time Machine Into the Solar-Powered Future, par Nathaniel Bullard, publié le 4 février 2021.
[5] Pour comprendre ce phénomène, voir la vidéo explicative (3 minutes 28) réalisée par RTE et intituléeIntégration des ENR, RTE facilitateur de la transition énergétique.
[6] Site web de la Hornsdale Power Reserve, le plus grand site de stockage par batterie lithium-ion au monde.
[7] Site web de l’entreprise française Neoen, qui a développé en partenariat avec Tesla et qui opère depuis 2017 la Hornsdale Power Reserve.
COMMENTAIRES
Journée effectivement très particulière où les enri ont représenté environ 50% de la consommation. Plus globalement en Australie le fossile représente 77% du mix et le solaire 5% (source AEMO).
Evènement conjoncturel exceptionnel. Pas de quoi en faire un fromage.
Le problème du maintien de la fréquence par inertie des alternateurs de production n’est pas une nécessité mais un simple accroissement de la facilité à le maintenir car l’inertie des millions de moteurs synchrone en service et uniformément répartis dans le pays est d’une efficacité déjà supérieure à celle des machines tournantes de production, sans compter sur la précision remarquable des oscillateurs électroniques qui reproduisent la sinusoïde des convertisseurs continu/alternatif et placés entre les renouvelables et le réseau.
Pour l’exemple de cette journée, ce n’est pas la journée qui est le critère le plus particulier de cette situation mais la mentalité de la population de l’état qui qui n’a aucun doute sur l’intérêt du solaire pour l’approvisionnement en électricité. On a beau penser que l’Australie méridionale n’est pas la France, mais si le seul bâti de France orienté Sud était couvert de PPV il produirait près du double de ce que produit l’ensemble du parc nucléaire. Notez aussi que sans même parler de la France les deux états voisin de Nouvelle Galle du Sud et de Victoria situés sous les mêmes latitudes ne sont pas moins ensoleillés que l’Australie méridionale et pourraient tout aussi bien bénéficier des mêmes moyens au lieu d’exploiter le charbon. Cette situation n’est donc pas le bénéfice d’un privilège particulier de cet état mais relève de la seule décision de ses habitants.
Par ailleurs, dire que l’électricité ne se stocke pas est un aberration dans la mesure où l’on sait convertir n’importe quelle forme d’énergie en une autre et qu’il est des multiples formes de cette énergie qui se stockent facilement. D’ailleurs, le nucléaire utilise largement cette possibilité pour stocker sa production nocturne sans autre intérêt que d’en décaler l’usage dans le temps, pour les utilisateurs qui ne prennent jamais de bains à 3 heures du matin, sous forme thermique dans des millions de m3 d’eau sanitaires chez des dizaines de millions de particuliers dont vous même qui me lisez.
On peut à cette occasion noter que le problème du stockage n’est qu’un fantasme de nucléophiles aveugles qui croient avoir trouver là l’argument massue pour contrer les renouvelables, car il n’y a bien que le nucléaire qui a vraiment besoin de stocker, les renouvelables disposant de ressources totalement pilotables et surtout bien plus pilotables que ne l’est le nucléaire, avec par exemple l’hydraulique (dont le nucléaire a absolument besoin car il est incapable d’assurer le suivi de charge comme on peut le voir chaque matin au démarrage de l’activité économique, sur les courbes de production de RTE) , le biogaz, et bien d’autres ressources encore peu exploitées comme la géothermie, et les énergies marines des marées, courant et houles.
C’est dire que ce qui est mise en exergue ici n’est pas un exploit mais un aperçu de ce qui est inéluctable pour l’ensemble de la planète dans un avenir plus ou moins éloigné selon les pays pour lesquels les freins à l’évolution sont plus ou moins important et dépendent surtout de la puissance des lobbys réactionnaires qui profitent de leur suprématie ….. passagère.
On voit, par exemple, la réaction d’Yves Le Goff ci-dessus qui, au lieu de projeter et mesurer comment cet exemple pourrait être suivi par la France, s’empresse de minimiser sa portée, pour ne pas dire l’étouffer, en se précipitant sur une statistique qui place le cas de cet état d’Australie méridionale dans ce qu’il représente par rapport à l’ensemble de l’Australie. Croyez-vous qu’il craignait que nous puissions penser que cet état était l’Australie à lui tout seul ? Bien sûr que non, en vérité sans le dire, il milite pour le nucléaire dont il sait que l’avenir est fortement menacé par le solaire, et les renouvelables en général. En conséquence, tout ce qui peut être favorable à l’idée que les renouvelables sont une solution pour l’avenir, doit aussitôt être éliminé dans l’esprit de celui qui serait tenté d’y croire.
Votre modèle souffre cruellement de preuves dans son application. Aucun pays ne s’en est vraiment approché. L’hydraulique, en France par exemple, ne peut guère fournir plus de 17 GW . Donc, sans stockage ou sans thermique fossile, il n’existe pas, et pour très longtemps, d’alternatives crédibles à la compensation de la variabilité de certaines sources. Et personne n’a affirmé que le nucléaire puisse assurer le suivi de charge. Le stockage dans les ballons d’eau chaude sanitaire ne sert pas, justement, à prendre un bain à 3 h du matin mais à restituer, tout au fil de la journée, l’énergie accumulée pendant ces heures creuses (nocturnes) de consommation.
Comme d’habitude Cochelin est à côté du sujet et continue à prendre les autres pour des idiots qui pourraient croire que l’EDF chauffe l’eau de nos ballons d’eau sanitaire la nuit pour nous permettre de prendre un bain à 3 heures du matin. Mais comment peut-on être aussi niais ?
Vous ne comprenez jamais les petits problèmes, annexes à celui de l’énergie de demain Cochelin, alors comment pourriez-vous comprendre ce dernier ?
Aucun pays n’est encore à 100% renouvelable à l’exception de la Norvège qui bénéficie d’une hydraulique bien supérieur au besoin, mais ce serait un miracle qu’un pays sans ressource extraordinaire dans le même genre arrive à ce 100% permanent après seulement 10 ans d’efforts dans cette direction pour les plus précoces dans ce domaine, alors que nous avons plafonnés à 77% de nucléaire après 65 ans dans cette direction, et que l’on s’est aperçu que nous ne pouvions pas aller plus loin faute de pouvoir suivre les variations de charge avec le nucléaire.
Le cas cité ici n’est pas isolé, mais bien sûr Cochelin qui regarde systématiquement ailleurs après avoir écarté l’information d’un revers de main dédaigneux comme ici (circulez y a rien à voir : Evènement conjoncturel exceptionnel. Pas de quoi en faire un fromage) ne peut qu’ignorer que cela se produit de plus en plus fréquemment pour des périodes de plus en plus longues qui ne se signalent même plus tant cela devient banal dans certains pays. Par exemple, un ami, ingénieur à EDF travaillant sur ce genre de dossier me rappelle les quelques cas suivants :
Le Portugal a fait du 100% EnR (avec de l’hydro) pendant 4 journées complètes il y a quelques années déjà. L’Allemagne a également fait du 100% EnR (avec notamment de l’éolien) pendant quelques heures il y a 2 ou 3 ans. Le Danemark a fait également du 100% éolien épisodiquement. A La Réunion, on monte à 50% EnR en instantanée. L’installation de batteries supplémentaire devrait permettre de monter à 70% instantanée. D’autres pays notamment en Afrique du Nord, Proche-Orient… très ensoleillés vivent régulièrement des périodes de plus en plus longues d’électricité renouvelables au fur et à mesure de l’accroissement de leur équipement, et inéluctablement ils finiront par fonctionner en 100% renouvelable en permanence ce n’est plus qu’une question de temps, pas de possible ou pas possible.
Eh oui Cochelin le bout de la courbe est inéluctable et l’avenir est écrit, la question n’est plus de savoir si le 100% renouvelable est possible mais pour chaque pays de savoir quand !
Je vous cite:
« car l’inertie des millions de moteurs synchrone en service et uniformément répartis dans le pays est d’une efficacité déjà supérieure à celle des machines tournantes de production »
Vous rendez vous seulement compte de l’absurdité de cette assertion péremptoire !!
Vous les imaginez dans quelles applications domestiques, tertiaires ou industrielles, ces « millions de moteurs synchrones » ??
Il n’y a que Le Goff qui ne soit pas équipé de lave vaisselle, n’a ni pompe de vidange, ni perceuse électrique ni moulin à café , bref, rien de ces tous petits où gros moteurs qui tournent en permanence par million dans le pays. L’absurdité c’est de se précipiter à contester sans prendre une seconde de réflexion sur la portée de l’argument? Cela caractérise le dogmatique qui s’empresse de contester sans réfléchir.
Malheureusement, M. Rochain, ce foisonnement de micromoteurs domestiques n’a pas les vertus que votre imagination militante lui prête.
Faut il rappeler que la constante de temps de ces machines, de l’ordre de la seconde, est dérisoire du point de vue du réseau. Leur multiplicité n’y change rien et ce serait un contresens total que d’envisager un quelconque cumul de ces inerties: 100000 constantes de 1s ne feront jamais 1 constante de 100000s!
D’autre part, bon nombre de ces moteurs sont des Masap associés à des variateurs de vitesse, et sont donc totalement dissociés du réseau, du point de vue de leur fréquence de synchronisme.
Enfin, il existe sur le réseau des cohortes d’autres machines, asynchrones et « universelles » en particulier, dont on se demande bien par quel miracle elles céderaient la primauté aux « pompes de lave vaisselle »
Si malgré tout vous persistez dans cette voie, faites en profiter l’IEC: vous aurez peut-être le privilège d’inaugurer un bêtisier de l’électrotechnique.
https://www.iec.ch/homepage
Oups! Comment gaspiller stupidement une forme d’énergie »noble » en forme d’énergie la plus dégradée, »la chaleur »? C’est tout simplement non pas une solution, mais une aberration! L’eau chaude solaire doit être généralisée, privilégiée en individuel comme en collectif! Stop ne commencez pas à dire qu’il n’y a pas assez de soleil au dessus de la Loire… connaissez-vous les capteurs sous vide? Avec cette technologie qui capte aussi les rayonnements diffus, les Inuits peuvent produire de l’eau chaude!
Donc, on recommence tout avec un raisonnement scientifique imparable: Non seulement on ne va plus dilapider d’énergie électrique dans des ballons stupides et souvent mal isolés, mais on va faire d’énormes économies d’énergie électrique en alimentant lave linge et lave vaisselle avec de l’eau chaude solaire (et des cycles qu’on ne fera plus la nuit… autre débilité!); on enlève deux fois 2Kw de résistances chauffantes… votre puissance souscrite au compteur peut baisser notablement!
TOUT DOIT COMMENCER PAR UNE PARFAITE MAITRISE DE L’ENERGIE et non pas des usages débiles de l’électricité pour justifier des choix partisants!
Pour conforter cet article, mon fils vit en Autsralie, son habitat est bien sûr équipé d’un générateur photovoltaïque (+ chauffe eau solalre), tous les mois il recoit des »non factures » (ce sont des avoirs en dollars)… puisqu’il produit plus qu’il ne consomme.
A suivre si vous souhaitez en savoir plus sur la MdE et sur l’auto-suffisance énergétique isolée du réseau… c’est encore »plus mieux »! J’ai un retour de vécu de plus de quarante ans, n’ayant jamais été raccordé au réseau!
Je vous cite:
L’eau chaude solaire doit être généralisée
C’est hors du sujet initial, mais puisque nous y sommes: depuis la RT 2012, le législateur français impose au moins une source ENR pour l’ECS, c’est à dire soit une PAC sur VMC, soit un captage thermique solaire.
LE SUJET, c’est notre problématique planétaire, à savoir comment produire de l’énergie électrique propre et son corrolaire trop peu souvent évoqué; »comment ne pas gaspiller cette forme la plus noble qui soit de l’énergie… L’ELECTRICITE! Hors au risque de me répéter, transformer de l’énergie électrique en énergie thermique constitue l’opération la plus médiocre qu’il soit! Dans les besoins ménagers, il faudrait se limiter à quelques rares appareils »incontournables » qui doivent »chauffer »… Mais la débilié du »tout électrique » (avec radiateurs du même nom!) est apparue encore une fois avec les centrales nucléaires (il fallait consommer, consommer…). La seule exception pour se chauffer avec de l’électricité (et qui est une opportunité unique!) c’est l’utilisation de pompe à chaleur … 1kWh consommé c’est 3 à 5kWh de récupérés… le seul système technique présentant un rendement »fictif » nettement supérieur à l’unité (tiens encore une histoire de rendement!).
En forme de conclusion; avant même de vouloir produire de l’énergie électrique optimisons à outrance les besoins… et là les EnR ont toutes leurs places sans aucun problème!
Tout n’est pas dit… il y a tellement de choix anciens »hors normes soutenables » dans nos problématiques actuelles et futures que seuls des changements drastiques permettraient d’envisager cette transition énergétique! C’est pas gagné!
Dans ce domaine, le nucléaire est le comble de la stupidité : Il produit de la chaleur qui produit de l’électricité qui produit de la chaleur ! Et je ne vous parle pas du rendement entre la chaleur à l’entrée et celle à la sortie.
Et bien non la RT2012 impose au moins une ENR, c’est tout! mon voisin conforme à la RT2012 chauffe son eau avec des panneaux photovoltaïques et comme il en à mis beaucoup, il a pu rogner sur l’isolation, car la norme impose seulement une consommation maximum, production déduite!
N’y a-t-il pas une grosse erreur dans cet article ? Et le même article est publié de la même manière dans Médiapart. La capacité totale solaire photovoltaïque en toiture n’est pas de 1 700 GW mais de 992 MW. Pour lus de détails, voir l’article de référence : https://aemo.com.au/newsroom/media-release/solar-power-fuels-south-australias-total-energy-demand L’auteur de cet article (dans lemondedelenergie), bien qu’ingénieur, ferait bien de vérifier son texte.
La grosse erreur Cochelin, c’est qu’on a 14 mois d’avance pour dire que l’événement est quotidien si j’en crois Madame Zibelman. Car finalement quelle que soit la puissance captée sur les toitures de PPV (vous voyez Cochelin, vous êtes captivez par un détail sans importance et vous passez à côté du principal) on constate qu’il suffit d’une maison sur trois pour fournir la totalité du besoin sur lune période assez longue…. alors, quand la totalité des toitures sera équipée…. il y aura de quoi faire des conserves Cochelin.
C’est comme en France : Si la totalité du bâti orienté Sud était couvert de PPV, on produirait presque le double de ce que produit la totalité du parc nucléaire ! Ca fini par rentrer Cochelin ? Les preuves que le renouvelable fonctionne pour produire 100% du besoin, vous l’avez sous le nez et vous choisissez de regarder ailleurs.
Vous croyez toujours pouvoir dire : Votre modèle souffre cruellement de preuves dans son application. ?
Vos exemples ou modèles ne prouvent rien. La Norvège n’a aucun problème car l’hydraulique est abondante et la population peu nombreuse. Vous aimez bien prendre vos opposants pour des idiots mais vos commentaires ne volent pas bien hauts et comportent quantités d’inepties.
Pour les autres pays, les exemples sont de nature conjoncturels et leur mix global est encore très au-dessus de celui de la France pour un coût très élevé pour les consommateurs. Votre proposition de couverture de tous les toits de panneaux ppv est illusoire car le coût en serait prohibitif et s’accompagnerait de graves problèmes de gestion de la variabilité.
Etude de RTE montrant les gros défis à surmonter : atre ensembles de conditions strictes, qui devront être
remplies pour permettre, sur le plan technique et avec une
sécurité d’approvisionnement assurée, l’intégration d’une proportion
très élevée d’énergies renouvelables dans un système électrique de grande
échelle comme celui de la France
Lire en détails ce rapport : https://assets.rte-france.com/prod/public/2021-01/RTE-AIE_synthese%20ENR%20horizon%202050_FR.pdf D’un autre niveau que celui de Rochain.
Il ne faudra pas oublier d’éclairer les panneaux la nuit.
Un dossier qui n’est pas inintéressant sur le sujet du choix de la transition. https://www.lemonde.fr/blog/huet/2021/02/15/nucleaire-ou-renouvelables-le-vrai-debat/
Et pour Rochain qui croit que tout est simple dans une transition vers les 100 % renouvelables, en Allemagne par exemple : https://allemagne-energies.com/tournant-energetique/
J’ai aimé l’inertie cumulée des moteurs à travers le pays supérieure à celle des génératrices tournantes qui les alimentent.
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Qui ne voit que l’énergie solaire est un hommage rendu à la sagesse des nombreuses civilisations qui ont fait du soleil leur divinité suprême, à comparer à l’énergie nucléaire dont les pionniers comprirent très vite qu’il fallait nommer du nom du dieu des enfers la plus affreuse matière qui en provient ?
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Comment vont les photos des enfants et petit-enfants de M. Favant ? Sont-elles fières de ses positions énergétiques ?
Bofs, des photos n’ont pas d’état d’âme, mais bien sûr que je suis fiers de mes trois enfants qui ont construit leur maison bioclimatique ( »comme papa ») totalement autonome en énergie et en eau…aucuns raccordements aux réseaux. Mes petits enfants n’ont pas de portable et ne sont pas soumis aux »bétises permanentes » circulant sur le net ou les TV! Stop, trop à dire, ils sont tout simplement redescendus sur Terre.
Allez, un peu de terminologie car le poids des mots a toute son importance: Il ne faut plus parler de »développement durable » (dans un monde fini), expression faisant croire qu’on va pouvoir continuer »durablement » nos modes, habitudes, caprices…de la vie courante! Jutilise depuis très longtemps une expression bien plus réaliste: »L’AMELIORATION DE L’EXISTANT »… et là encore cela sous entend (entre autre) l’amélioration des rendements de tous les sytèmes techniques qui nous sont indispensables… encore le rendement, toujours le rendement… un exemple; le gaspillage alimentaire et son rendement très médiocre! Bien entendu il y a trop à dire, à expliquer calmement dans l’intérêt du plus grand nombre et non pas dans celui de quelques illuminés!
Les réalisations bioclimatiques que vous citez en exemple sont remarquables, mais sont-elles transposables au contexte métropolitain avec plus de soixante millions d’habitants et leur cadre de vie socio-professionnel existant?
Plus que »transposer » c’est la volonté de faire autrement, de ne plus se faire influencer par d’innombrables agressions (les médias, les pubs, les multinationales en font partie, mais pas seulement!).
Le monde d’après a commencé non pas avec cette pandémie mais depuis des années (Stockholm juin 1972) , qui en est conscient? Les Romains amusaient le peuple dans les arènes, aujourd’hui on le »lobotomise » avec les séries TV, les soit disants réseaux sociaux, la pub (encore elle!), les JT avec leurs »journaleux »l à la botte de leurs boss!, L’I.A. (là je rigole en tant que prof d’électronique!)…etc.
Une nouvelle »nuance » qui dérange beaucoup mais va devoir s’imposer; la notion de »non essentielle »… ça rejoint une démarche qui s’impose et devrait sensibiliser les décideurs, LA GESTION DES URGENCES! (une remarque en tant que formateur Risques Majeurs)…Les dernières inondations font dire aux sinistrés bornés »quand pourrais-je reconstruire »? (striatum inaccessible à jamais!)… Ceux qui ont voulu construire »les pieds dans l’eau » au bord des rivages ont maintenant la tête sous l’eau… mais ils persistent!… Ce réchauffement climatique d’origine humaine (ne plus jamais dire »changement climatique » car à l’échelle des temps géologiques le climat évolue sans cesse naturellement!)… va s’accélérer inexorablement et ses conséquences seront démentielles pour nos enfants et les leurs (oui encore nos enfants!).
GF
Fini, les maisons autonomes ! car l’écologie, c’est bien autre chose. Le rêve soviétique de retour :
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https://www.rtbf.be/info/monde/detail_la-maison-individuelle-un-modele-eprouve-a-hambourg-l-idee-fait-son-chemin-portee-par-les-ecologistes?id=10698712
J’ai pris connaissance de l’article de David Philippot (qui veut parler d’énergie en écrivant 15kW/h… probablement une nouvelle unité?) OK pour la masse de béton en habitat individuel, mais voici comment j’ai fait mon béton: Je recycle des verres en les concassant (un criblage simple permet d’obtenir des granulats et du sable pure de silice). L’eau vient de ma citerne (eau de pluie), ma bétonière électrique est alimentée par mon installation photovoltaïque… je n’ai qu’à acheter les sacs de ciment! Bilan carbone et coûts très faibles (ne pas oublier de tenir compte du recyclage de ces verres dans le bilan CO²).
Désolé mais »Le rêve soviétique »??? je ne comprends pas? Par contre sous peu l’Europe et bien d’autres pays seront heureux de pouvoir acheter leur »SpoutnicV »!
La masse des humains (même bientôt 8 milliards!) reste désiroire par rapport à la masse du vivant… et tous ensembles (quasiment!) nous nous efforçons d’accélérer cette grande extinction nommée »anthropocène » certes, on va y arriver, courage!
La Terre s’en remettra sans soucis, elle dispose d’une stabilté stelleaire considérable, mais le futur sera sans nous!