L’autoconsommation se fait une place au soleil
L’autoconsommation a le vent en poupe en France. Comment EDF accompagne ses clients dans cette nouvelle économie du partage ? L’éclairage de Frédéric Marcos, directeur de programme à EDF.
Qui peut autoconsommer ?
N’importe quel consommateur, qu’il soit un particulier, une entreprise ou une collectivité. En revanche, la rentabilité de l’investissement sera fonction des conditions de mise en oeuvre de la solution (structure du bâtiment, notamment), de l’exposition, mais aussi, et c’est fondamental, de l’adéquation entre la production photovoltaïque et les usages du client.
En quoi consiste l’accompagnement proposé par les sociétés du groupe EDF ?
Pour répondre aux besoins des particuliers, entreprises et collectivités, les sociétés du groupe EDF proposent des solutions complètes sur l’ensemble de la chaîne de valeur : conseil en amont et dimensionnement, financement, installation des équipements, maintenance, pilotage des usages, fourniture du complément d’énergie, etc. Pour les clients particuliers, l’un des points forts réside dans notre gestionnaire d’autoconsommation, grâce auquel il est possible de maximiser l’énergie autoconsommée en pilotant intelligemment certains équipements, comme le ballon d’eau chaude.
À tout moment, le client peut visualiser sa situation, la part d’énergie autoconsommée et la part soutirée au réseau. L’outil fait actuellement l’objet d’une démarche d’adaptation en vue de l’étendre aux projets d’autoconsommation collective.
Quelles sont les nouvelles solutions techniques explorées ?
De nouveaux modèles de systèmes énergétiques locaux bas carbone – alliant autoconsommation, réseaux de chaleur et de froid et usages électriques performants à l’échelle d’un bâtiment ou d’un quartier – sont en cours de développement. Ces modèles permettront les échanges d’énergie de proximité et utiliseront, si cela s’avère utile, de nouvelles technologies, telles que la blockchain que nous sommes en train de tester dans notre R&D.
Quel est le rôle des collectivités territoriales dans le développement de l’autoconsommation ?
Les collectivités territoriales peuvent tout d’abord mettre en œuvre l’autoconsommation photovoltaïque pour leur propre compte. Elles sont également « prescriptrices » : dans le cadre d’aménagement urbains par exemple, elles peuvent pousser les promoteurs à mettre en œuvre de telles solutions ; elles peuvent enfin organiser des appel à projet ou manifestation d’intérêt pour subventionner les projets les plus innovants.
On voit fleurir des panneaux solaires sur des écoles et d’autres bâtiments municipaux…. Les économies d’énergie liées à l’autoconsommation sont-elles vraiment intéressantes pour une ville voire un village ?
Les collectivités ont tout d’abord privilégié la vente en totalité de l’énergie qu’elle produisent dans le cadre des contrats d’obligation d’achat. Les conditions économiques permettent désormais un nouveau mode, celui de l’auto-consommation. Pour optimiser l’auto-consommation, il convient de bien étudier les usages locaux, une auto-consommation sera d’autant plus rentable que les usages sont suffisants au moment où le soleil brille.
Des dispositifs d’aide existent : un dispositif d’aide au financement et de rachat du surplus garanti pour les installations de moins de 100 kWc, des appels d’offres organisés par la CRE permettant d’avoir un complément de rémunération pour les installations de plus de 500 kWc. Ces dispositifs sont aujourd’hui seulement nationaux et plus favorables dans les régions les plus ensoleillés.
A lire : le magazine EDF collectivités
