Automobile, marché carbone: bataille au Parlement européen sur le plan climat de l’UE
Les eurodéputés ont bataillé mardi en séance plénière sur plusieurs points cruciaux du plan climat de l’Union européenne – fin des voitures à moteur thermique, réforme du marché carbone – à la veille de votes décisifs sur les propositions de Bruxelles.
Le Parlement européen se prononcera mercredi sur huit des quatorze textes de la feuille de route proposée en juillet 2021 par la Commission européenne pour réduire de 55% d’ici 2030, par rapport à 1990, les émissions de gaz à effet de serre de l’UE, en vue des négociations entre États membres et eurodéputés pour finaliser les réglementations.
Une pomme de discorde majeure concerne la proposition-phare du plan climat de Bruxelles de réduire à zéro les émissions des automobiles neuves à partir de 2035, les véhicules électriques à batteries devenant de facto les seuls commercialisés.
Farouchement contre, le PPE (droite pro-européenne et première force au Parlement) propose de viser plutôt une réduction de 90% des émissions automobiles en 2035, quitte à poursuivre la vente de voitures hybrides et de prendre en compte le carbone émis pour la production d’une voiture.
« C’est incompatible avec l’accord de Paris » et compromet l’objectif européen de neutralité carbone en 2050, tempête Pascal Canfin (Renew, libéraux), président de la commission parlementaire Environnement, anticipant un vote « très serré » et dénonçant la « radicalisation anti-Pacte vert » d’une droite victime du « lobbying intense » des industriels.
Au sujet de l’élargissement controversé du marché du carbone européen (ETS) au transport routier et au chauffage résidentiel, les eurodéputés devraient s’accorder pour le cantonner aux professionnels (chauffeurs routiers, immeubles de bureaux).
En revanche, de vifs différends existent sur le calendrier pour éliminer les quotas d’émissions gratuits accordés aux industriels européens, à mesure que seront taxées les importations dans l’UE de secteurs polluants (acier, aluminium, ciment, engrais, électricité) sur base du prix du CO2 européen.
La commission Environnement avait voté pour que cette « taxe carbone aux frontières » s’applique complètement dès 2030, soit cinq ans plus tôt que ce que proposait la Commission, et que les quotas gratuits offerts aux industriels européens s’arrêtent au même moment.
Mais sociaux-démocrates et Renew ont depuis proposé une date plus tardive, fin 2031, tandis que le PPE, exige lui un maintien des quotas gratuits jusqu’en 2034, au nom de la compétitivité des entreprises européennes. De sources parlementaires, un compromis sur 2032 pourrait être adopté.
Par ailleurs, Renew a accepté un compromis avec le PPE pour viser une réduction de 63% d’ici à 2030, par rapport à 2005, des émissions des secteurs soumis au marché carbone dans l’UE -un net recul par rapport au vote en commission Environnement (au moins -67%), vivement critiqué par les Verts comme par les socialistes, promettant là encore un vote agité.
COMMENTAIRES
Je n’arrive pas à comprendre cette idolâtrie en faveur de la voiture électrique. Elle n’est pas plus écologique que la voiture thermique, vu les quantités de matériaux rares et coûteux nécessaires à sa fabrication, extraits le plus souvent dans des conditions déplorables pour les personnes en cause : cuivre, terres rares, lithium, etc., dont par dessus le marché aucun n’est disponible en Europe… Leur mise en œuvre généralisée va aussi coûter une fortune en points de recharge, car, compte tenu de leur autonomie ridicule sauf pour les modèles haut de gamme hors de portée de la plupart des gens, il en faudra beaucoup, et à la cadence à laquelle il est possible de les multiplier, ce n’est pas possible avant longtemps ; avec là encore, une consommation très importante de matériaux fort peu écologiques : isolants et cuivre pour la câblerie, convertisseurs alternatif/continu entre autres. Et ne parlons pas des temps de recharge qui ramènent pour la durée des voyages au temps des calèches, Quant aux poids lourds et autocars… ! Bref, par rapport aux véhicules thermiques, avantages zéro, inconvénients multiples. Seuls des ignorants comme le sont en général les décideurs peuvent pousser de manière aberrante vers une mutation accélérée. L’objectif zéro véhicule thermique en 2035 n’est déjà pas évident, vouloir le diminuer encore est une insulte au bon sens.
Tout à fait Brun
de plus le PPE propose :
« de prendre en compte le carbone émis pour la production d’une voiture », ce qui remettrait les pendules à l’heure et permettrait de comparer de manière chiffrée tous les types de véhicule.
La réponse est d’une imbécilité remarquable :
« C’est incompatible avec l’accord de Paris » et compromet l’objectif européen de neutralité carbone en 2050, tempête Pascal Canfin (Renew, libéraux), président de la commission parlementaire Environnement
Malgré que l’idiotie de ces mesures apparaît dans toute sa splendeur, les élites qui nous « dirigent » sans gouverner tentent de ns enferrer ds l’absurde à coups d’engagements obsolètes !
Gouverner, c’est prévoir ! On voit bien que personne, dans les institutions européennes, n’a les compétences requises ni les capacités de réflexion pour gouverner.
Il va falloir dégager ces personnes qui n’ont pas été désignées (et encore moins élues) !
Thermique ou électrique, il faudrait s’attaquer au poids des voitures !!!
Pour les petites voitures électriques, des astuces du genre petite remorque avec rack de batteries incorporées peuvent rajouter des autonomies importantes pour le temps des longs trajets et de plus du stockage pour les bagages…
Le surpoids des voitures actuels est une aberration de consommation de ressources (thermiques ou électriques, à des échelles diverses suivant les matériaux…).
@ APO
il m’arrive de vs lire et vous êtes svt à côté de la plaque ou du sujet
On parle ici de l’intérêt de connaitre l’empreinte carbone pour la production d’un véhicule (thermique ou élec) afin de les comparer et vs parler de remorque avec des batteries !
Moins de computeur çà serait bien pour vs.
Amicalement
@Michel Dubus,
Vous conviendrez (ou pas) que mon premier propos était de parler du poids des véhicules comme point de départ (que ce soit pour le thermique ou l’électrique d’ailleurs) ! Un objet à déplacer demande plus d’énergie en fonction de son poids, mais aussi lors de la fabrication des composants de cet objet (évolution quasi proportionnelle en fonction du poids lors de la fabrication) !?
Pour la remorque (idée loufoque certes pour des personnes qui n’en ont jamais manipulé…), cela vient de souvenirs d’enfance et de départ en vacances avec des cousins, ou une petite remorque permettait de placer des affaires pour un couple avec 5 enfants et de se déplacer tranquillement mais efficacement avec tout ce qu’il fallait…
Des souvenirs plus récents, en Afrique, ou l’augmentation d’autonomie d’un véhicule pour des parcours longs (sans aucune garantie de ravitaillement sur le périple) était assuré non pas par le réservoir (fixe par construction) mais par des bidons chargés de carburant (méthode Low-Tech mais efficace, le pétrole est l’énergie la plus belle physiquement parlant mais nous allons en manquer très prochainement, elle est d’ores et déjà très cher pour le consommateur moyen, sans oublier la pollution engendrée qui n’est pas nulle voir même le premier poste en France pour les GES…).
Notre monde manque parfois de bon sens !!! Et des idées « connes » un jour, ne le sont pas toujours…
Attacher une remorque a une voiture n’est pas compliqué et ne demande pas un bac +5 si le support est là et/ou est installé lors des besoins. Sur cette « remorque » stocker de l’autonomie additionnelle (en place pour des bagages et en énergie) pour une petite voiture peut permettre d’avoir à l’année en utilisation de base un véhicule petit et léger, mais d’en augmenter les capacités pour des trajets épisodiques durant l’année (départ en vacances en famille). Et non pas l’inverse, avec un véhicule surdimensionné 90 à 95% du temps (pour ne pas dire plus) et dont l’usage optimal est donc rare…
Pour le coup, je n’ai jamais aimé les « tanks » allemands et je ne les conçois pas en modèle de vertus, qu’ils soient électriques ou non, mais plutôt l’inverse !!! Toutes les ACV sérieuses montrent d’ailleurs qu’il vaut mieux un petit véhicule thermique qu’un gros véhicule électrique. Les Allemands auraient beaucoup plus fait pour le « climat » en bridant leur industrie automobile sur la masse des modèles qu’ils produisaient, qu’en faisant des ENRi, mais économiquement ce n’est pas le même effet…
A priori, on ne rentre pas dans des périodes d’abondance énergétique ni de matières premières toutes plus disponibles les unes que les autres !!!
C’est certain que l’idée peut déplaire à beaucoup de monde, le « paraitre » étant devenu une religion de nos jours… Il « parait » quand même qu’il est plus que temps (d’après une grosse majorité de scientifiques) que nous fassions des efforts sur nos consommations diverses…
P.S.: M. Canfin, mentionné dans l’article et pour qui je n’ai pas d’estime particulière, est un élu français suite aux élections européennes (marquées certes par une abstention forte !) et l’article fait principalement mention des votes à venir des Eurodéputés sur divers sujets (tous sont élus dans leurs pays respectifs). Donc sur votre conclusion : » Il va falloir dégager ces personnes qui n’ont pas été désignées (et encore moins élues) ! » Que pensez-vous faire ? Un coup d’état !? Ou attendre les prochaines élections européennes et mobiliser les foules !?
De toute façon, il faudra bien s’y faire, par prévoyance ou forcé par la réalité géologique et économique.
Selon l’agence internationale de l’énergie, le pic de production du pétrole brut (pétrole « traditionnel ») a eu lieu en 2006.
Pour ce qui est du pétrole « tous liquides », la production mondiale atteindrait son maximum en 2025 (IEA), pour rester à peu près stable quelques années et décliner à partir de 2030.
D’autre part, le contenu énergétique du pétrole total, sous ses différentes formes et origines, est en diminution en MJ/tonne.
Le pétrole « tous liquides » est obtenu en ajoutant au pétrole « brut » : les condensats (lors de l’extraction du gaz naturel), le « pétrole » de schiste (« tight oil »), le « pétrole’ issu du traitement thermique des schistes bitumineux et des sables bitumineux, le gaz de pétrole liquéfié (GPL), le pétrole de synthèse obtenu par traitement du gaz naturel ou du charbon, et les agrocarburants.
Le « brut » ne représente qu’une fraction décroissante du pétrole « tous liquides ».
D’accord avec la tonalité générale des messages qui ont précédé celui que je rédige en ce moment, mais je souhaite faire entendre une petite musique différente en élevant le débat.En posant une question simple : est-ce bien le rôle des politiques de trouver des solutions pratiques aux problèmes de la planète ?
Ma réponse est non, surtout que ces problèmes ont quelques difficultés pour être identifiés et clairement reconnus par ces mêmes politiques. Alors leur demander d’identifier des solutions, c’est vraiment énorme.
Il faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre, c’est clair, pas encore pour tout le monde, mais passons. Qui va proposer les solutions face à ce grave problème ? : à l’évidence les scientifiques, les ingénieurs, les industriels concernés. Le rôle des politiques est donc de reconnaitre mais pas de choisir les solutions. C’est pourtant ce qu’il se passe aujourd’hui et c’est donc plus ou moins forcés, que les industriels et les usagers doivent se conformer aux choix faits par les politiques dont on sait que 80% des lois sont à la fois digérés et dirigés par des lobbys. Je propose tout simplement d’inverser l’attelage à savoir que ceux qui appliquent aujourd’hui soient les décideurs, et que le rôle des politiques soient de trouver des solutions pour faire accepter socialement les choix des scientifiques et aussi de choisir en amont, les grandes orientations à favoriser. Mais exemple : décider que la voiture individuelle , pourquoi pas (par opposition aux transports en commun) , mais aller jusqu’à imposer une techno au détriment de toutes les autres me parait absolument hors sol. On revient au rôle des politiques à la fois en amont , identification des problèmes majeurs, et en aval, organisation de la sté pour rendre plus fluide l’application des choix des scientifiques pour que tout se passe pour le mieux et pour le bien commun. Je ne demande même pas la tête des lobbyistes, qui ont un rôle d’informateur à jouer mais pas plus, mais je demande que les politiques, on y revient, imposent un contrôle étroit sur l’origine et la légalité de leurs revenus.
Un point important qui permet de choisir à bon escient un véhicule c’est son empreinte carbone, à lui seul il résume bien les principaux paramètres de ce dernier (dont le poids)
La réponse de canfin : « C’est incompatible avec l’accord de Paris » et compromet l’objectif européen de neutralité carbone en 2050,
A part son idéologie d’abruti, on voit bien que cette personne n’a ni les compétences requises ni les capacités de réflexion pour ce poste de gouvernance.
Attendre les prochaines élections m’insupporte, au point que je commence à penser qu’il va falloir sortir de
la dictature imbécile de l’UE et de ses instances (tout en gardant uniquement la monnaie Euro).
@Michel Dubus,
Comment faire pour garder l’Euro et sortir des instances de l’UE !!? C’est un peu, mission Impossible !!!
Se réemparer des « capacités » de l’Europe et envoyer des personnes compétentes dans les instances européennes avec un réel Suivi, ce serait Urgent et plus que Souhaitable… Les Français (dont beaucoup de nos politiques) n’ont en général rien compris à l’Europe et ne doivent pas oublier que la France est devenue une » Petite Puissance Moyenne » de ce monde …