Barrage détruit: Macron annonce l’envoi d’une « aide » face aux « besoins immédiats » de l’Ukraine
Emmanuel Macron a annoncé mercredi l’envoi, « dans les toutes prochaines heures », d’une « aide pour répondre aux besoins immédiats » de l’Ukraine face à la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays.
« La France condamne cet acte odieux qui met en danger les populations », a déclaré le président français sur Twitter après un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. « J’ai pu dire au président Zelensky ma solidarité envers son peuple après l’attaque du barrage de Kakhovka », a-t-il ajouté.
Selon l’Elysée, le Centre de crise du ministère français des Affaires étrangères va faire partir rapidement un premier convoi d’une dizaine de tonnes de produits demandés par les Ukrainiens, en matière de santé, d’hygiène et d’assainissement d’eau, dont une citerne portative.
Sur Twitter, le chef de l’Etat ukrainien avait auparavant affirmé avoir évoqué les « conséquences environnementales et humanitaires de l’acte terroriste russe » et souligné « les besoins urgents de l’Ukraine pour faire face à la catastrophe » dans la région de Kherson.
Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité de la destruction de ce barrage situé sur le fleuve Dniepr, à la limite entre les positions des deux camps.
Des villes et villages situés tant sur la rive sous contrôle ukrainien que celle sous occupation russe ont été inondés.
M. Zelensky a indiqué avoir aussi convenu avec M. Macron de « poursuivre la coopération en matière de défense », notamment pour la défense antiaérienne des villes ukrainiennes.
« Nous espérons que la formation des pilotes ukrainiens commencera le plus tôt possible », a-t-il ajouté, alors que la France a promis un entraînement « de base » sans préjuger du type d’appareils qui pourraient être livrés et utilisés par Kiev.
Le président ukrainien a aussi remercié son homologue français pour son « soutien » au Conseil de sécurité de l’ONU et discuté « des formats de garanties de sécurité pour l’Ukraine » en amont du sommet de l’Otan de Vilnius prévu en juillet.
A ce sujet, Paris a réaffirmé que l’objectif était d' »avancer de manière décisive non seulement sur le terrain », à la faveur de la contre-offensive attendue de Kiev, « mais aussi pour consolider les chances d’une paix durable ».