Belgique : les réacteurs Doel 3 et Tihange 2 à l'arrêt jusqu'en juillet
A l’arrêt depuis le mois de mars 2014 pour raison de contrôle et de sécurité après que des micro-fissures aient été découvertes sur leurs cuves, les réacteurs Doel 3 et Tihange 2 ne pourront finalement pas être redémarrés au mois d’avril prochain comme l’avait annoncé Electrabel. L’Agence fédérale de contrôle nucléaire belge a en effet réclamé de nouveaux examens nécessitant plusieurs mois de procédures supplémentaires.
Si le groupe électronucléaire belge, filiale de GDF Suez espérait bien remettre en service ses deux réacteurs le 1er avril 2015, il lui faudra finalement attendre quelques mois supplémentaires afin de répondre aux nouvelles interrogations et exigences de l’autorité du sûreté nucléaire nationale.
En effet, comme l’a indiqué le groupe Electrabel dans un communiqué : « dans le cadre du processus d’analyse du dossier des cuves de Doel 3 et Tihange 2, l’Agence fédérale de contrôle nucléaire a sollicité un panel d’experts internationaux qui s’est réuni en novembre dernier. Ces experts ont formulé des requêtes et recommandations supplémentaires qu’Electrabel a immédiatement analysées et progressivement traitées au cas par cas. Il en ressort une vue détaillée sur le plan d’action nécessaire pour répondre adéquatement à ces questions« .
Ces experts devront donc à nouveau se réunir afin d ‘évaluer les réponses apportées par l’exploitant et les conditions de sécurité des aménagements réalisés depuis 2012, date à laquelle les micro-fissures ont été mises au jour.
Rappelons ici que l’arrêt des réacteurs Doel 3 et Tihange 2 prive depuis plusieurs mois maintenant la Belgique de plus de 2 GW sur un total de 5,7 GW de puissance nucléaire installée. Un manque certain qui, ajouté à l’arrêt imprévu d’un troisième réacteurs (Doel 4) pour cause de sabotage, a fait peser de gros risques de pénurie d’approvisionnement sur le réseau électrique national pour cet hiver.
Si un plan de délestage avait été prévu en dernier recours pour passer l’hiver 2014-2015, cette situation critique a poussé le gouvernement belge a agir sur le plus long terme en aménageant son programme de sortie du nucléaire et en adoptant le prolongement de dix ans (jusqu’en 2025) de la durée d’exploitation des réacteurs de Doel 1 et Doel 2.
Crédits photo : Michielverbeek