Belgique : plusieurs mesures contre le blackout
Amputée de plus de la moitié de sa capacité de production nucléaire, la Belgique pourrait connaître de 49 à 116 heures de blackout, en cas d’hiver extrêmement froid. Le royaume s’organise pour éviter ce scénario catastrophe.
Ne disposant plus que de 2,7 GW de capacité de production nucléaire sur 5,7 GW installés, le gouvernement et les acteurs de l’énergie mettent en place plusieurs solutions pour assurer à chaque Belge l’accès à l’électricité pendant la période critique du 1er novembre au 31 mars.
Une réserve stratégique de 850 MW est par exemple en cours de réalisation. Et la Belgique pourra se tourner vers l’étranger et importer l’électricité qui lui manque, si ces derniers, comme la Norvège et les Pays-Bas, en ont la capacité.
Les consommateurs, ménages et entreprises, sont également mobilisés pour éviter un blackout. Le fournisseur d’énergie Lampiris propose ainsi aux particuliers de s’inscrire à son service d’alerte SMS qui les invitera à baisser leur consommation d’électricité lorsque celle-ci fait craindre une « pénurie d’électricité » à l’échelle nationale, notamment lors des pics de consommation entre 17 et 20 heures.
En dernier recours, le gouvernement belge pourra utiliser la technique du délestage, c’est-à-dire priver volontairement d’électricité une partie du réseau. Bruxelles et les autres grandes villes du pays devraient être épargnées par cette technique, contrairement aux zones rurales.
La secrétaire d’Etat à l’énergie Catherine Fonck assure à l’Echo que « si malgré tout, il devait y avoir des délestages, ils seraient limités. »
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