Belle-île: les pécheurs des Pays de la Loire opposés au projet de parc éolien flottant
Les pêcheurs des Pays de la Loire s’opposent au projet de parc éolien flottant prévu en Bretagne, à l’ouest de Belle-île, dans une zone qu’ils fréquentent, et appellent vendredi à la « concertation avec tous les marins concernés ».
« Si la zone d’appel d’offres est située dans des secteurs avant tout fréquentés par les marins pêcheurs bretons, plus d’une soixantaine de navires ligériens y sont régulièrement actifs », explique le comité régional des pêches et des élevages marins des Pays de la Loire, dans un communiqué.
« La concertation avec tous les marins concernés et la prise en compte des impératifs liés à leur activité sont la clé pour que ces implantations puissent se faire avec l’aval des hommes et des femmes de terrain », juge le président du comité ligérien José Jouneau dans le communiqué.
« Les professionnels multiplient les concessions sans que les contreparties annoncées ne soient respectées », dénonce-t-il.
Le comité des pêches breton a fait savoir de son côté à l’AFP qu’il s’inscrivait dans le processus de concertation afin « d’éviter que, comme par le passé, l’Etat, la Région ou les développeurs décident des zones d’implantation des éoliennes sans prendre en considération les activités de pêche historiquement présentes sur le secteur ».
Le gouvernement a donné son feu vert en mai à ce projet de parc éolien flottant d’une puissance de 250 mégawatts sur une superficie d’environ 130 km2. Un second appel d’offres est prévu ultérieurement dans la même zone pour un parc d’une puissance maximum de 500 mégawatts.
Les pêcheurs des Pays de la Loire dénoncent en outre « la décision de l’Etat d’avancer à marche forcée vers le développement » de ce projet. Ils demandent qu’il n’y ait « pas de nouveaux développements sans acquisition de retours d’expériences » des premiers parcs en cours de construction.
Un autre projet de parc éolien, situé au large de Saint-Brieuc et dont les travaux ont officiellement démarré début mai, suscite de vives tensions entre pêcheurs et l’opérateur Ailes Marines, qui appartient à 100% au groupe espagnol Iberdrola.
Les pêcheurs réclament l’annulation de ce projet de parc, qui doit être mis en service fin 2023, y voyant une menace pour la riche biodiversité marine.
sf/gvy/bma
COMMENTAIRES
C’est curieux comme seuls mes pécheurs français s’opposent aux parcs éoliens en mer ? On n’entend pas les pécheurs anglais avec 2250 éoliennes en mer, les Allemands avec 1400 éoliennes en mer, les Danois, les Belges, les hollandais ….. tous avec plusieurs centaines d’éoliennes en mer depuis des années. Le retour d’expérience il est connu depuis longtemps, alors que les bretons demandent à leurs collègues Grands Bretons et ils comprendront qu’ils se sont fait abusés par les représentants du lobby nucléaire qui sont venus leur dire que les poissons allaient fuir la zone.
Curieusement, quand les bretons s’opposaient au nucléaire de Plogoff, les « écolos » les soutenaient aveuglément, mais quand il s’agit d’éoliennes, les mêmes (maintenant un peu gâteux) les traitent d’aveugles abrutis manipulés……..comme quoi tout est relatif
Pauvres pêcheurs, la messe est dite avec la bénédiction de macron ! En effet quelques entrefilets qui en disent long :
«Le gouvernement est déterminé à conduire tous ces projets (d’éolien offshore) à leur terme et ne tolèrera pas ces actes de violences», a prévenu Barbara Pompili.
« Déjà à la fin de l’année dernière, la ministre avait fait voter en catimini une loi au parlement limitant les recours contre les projets d’éoliennes en mer. «Ce qu’on souhaite tous, c’est ne pas passer notre vie avec des procédures qui sont beaucoup trop longues (…)», avait-elle alors déclaré. »
« Au-delà du passage en force, la question fondamentale est de savoir si les 7 projets éoliens marins existants et les autres à venir répondent bien à une nécessité de la transition énergétique ou avant tout à une logique politique visant à s’attirer les bonnes grâces des écologistes. … »
Rappel la France produit 0.9% du CO² de la planète, tandis que les Allemands en produisent 8 fois plus
D’autre part :
» pour faire face au caractère intermittent et aléatoire de la production éolienne, une centrale thermique au gaz va être construite à Landivisiau, dans le Finistère. L’État la subventionne pour 800 millions d’euros. Il faut ajouter cette somme au fait que le mégawatt heure des éoliennes d’Iberdrola sera acheté à un prix garanti de 155 euros, trois fois plus cher que le prix moyen actuel du mégawatt heure ».
Pour conclure, il n’est pas sûr qu’avec tout cela nos émissions de CO² vont baisser , mais ce qui est certain c’est qu’on abîme le France et ses pêcheurs…
Le lobby a la main mise sur le gouvernement . Comment de simples citoyens osent-ils refuser ce que veulent … quelques financiers ?Ils n’ont donc pas le sens des affaires ?
Clairement! On notera au passage que lorsque le pouvoir Giscardien renonça à Plogoff, il n’avait de compte à rendre à aucun pouvoir supranational. Aujourd’hui, si le gouvernement ne satisfait pas aux exigences de Bruxelles, il subira, à n’en point douter, les foudres de technocrates hors sols et devra faire preuve d »une forme de Pénitence de Canossa des temps modernes, qui consiste à quémander humblement le pardon d’avoir offensé des dispositions pourtant rejetées démocratiquement par référendum de 2005.