Bientôt une usine de mâts d’éoliennes offshore à Dunkerque ?
Le chaudronnier CMP Dunkerque a dernièrement fait part de son nouveau projet : développer une usine de fabrication de mâts d’éoliennes offshore. Le groupe se montre ambitieux, et compte bien tirer profit du marché porteur des énergies renouvelables : soutenu dans sa démarche par la ville de Dunkerque, il est en attente de l’aval de Vinci, dont il est une filiale.
Il semblerait que le CMP Dunkerque se fasse peu à peu une place au sein du secteur des énergies vertes. Alors qu’il a participé à la construction de la première hydrolienne de Paimpol-Bréhat – qui exploite l’énergie marémotrice au large des Cotes d’Armor, en Bretagne – le chaudronnier a décidé de se lancer à l’assaut de l’éolien offshore.
Christian Renard, directeur général de CMP Dunkerque, explique ainsi : « Je souhaite construire une usine de fabrication de mâts pour les éoliennes offshores posées. Nous avons identifié un goulot d’étranglement dans les années à venir pour la construction de ces mâts. Or ici, à Dunkerque, nous sommes idéalement placés pour servir la France, le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas. On vise 10 % du marché nord européen. »
Le secteur de l’éolien offshore en est pleine expansion, et le CMP Dunkerque en a bien conscience. Plusieurs projets sont en développement en France, et les éoliennes marines devraient bel et bien voir leur nombre augmenter d’ici les prochaines années. Confiant dans ce sens, le chaudronnier de Dunkerque a déjà réservé le futur emplacement de l’usine, et obtenu un permis de construire.
L’investissement total pour la mise en œuvre d’une usine de fabrication de mâts d’éoliennes offshore devrait représenter 57 millions d’euros, et pourrait être à l’origine de la création de 130 emplois dans la région.
Mais avant cela, le CMP Dunkerque va devoir patienter encore un peu et prouver la viabilité de son projet. En effet, « pour amorcer la pompe, il faudrait avoir une commande de 500 mâts, soit environ cinq ans d’activité », comme l’a déclaré le dirigeant du groupe. Le chaudronnier prévoit de fabriquer 100 mâts par an, environ, mais doit s’assurer au préalable de garantir un minimum de débouchés aux investisseurs.
Et parmi ces investisseurs, il y a Vinci, dont le CMP Dunkerque est une filiale. Ce dernier ne pourra rien entreprendre sans l’aval du constructeur. Ce dernier devrait se prononcer d’ici la fin de l’année. Si sa réponse est positive, l’usine de construction de mâts d’éoliennes offshore devrait voir le jour en 2016.
Crédit photo : Romainberth
