Premier bilan du plan climat: nécessaire de « changer d’échelle » (Hulot)
« Changer d’échelle est plus que jamais d’actualité » pour lutter contre le réchauffement climatique, a plaidé vendredi Nicolas Hulot, alors que les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse en France en 2017.
« Les nouvelles ne sont pas bonnes à l’échelle de la planète: les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse », a rappelé le ministre de la Transition écologique, qui tirait un premier bilan du plan climat lancé en juillet 2017.
« Elles ne sont pas bonnes non plus en France », a poursuivi le ministre. Les émissions de gaz à effet de serre y ont progressé, avec 466 millions de tonnes équivalent de CO2. Elles étaient restées stables en 2016 à 458 millions de tonnes.
« C’est le signe que notre logiciel économique n’a pas tout à fait changé », a observé Nicolas Hulot.
« C’est pour ça qu’on a passé une année à faire des plans très concrets », dans les domaines du logement et des transports, des énergies renouvelables, de l’économie circulaire ou encore de la lutte contre la déforestation importée, a-t-il poursuivi.
Parmi les décisions mesurables un an après, Nicolas Hulot s’est félicité du « véritable succès » de la prime à la conversion pour acheter une voiture moins polluante.
Entre janvier et juin 2018, 75.000 personnes en ont bénéficié. Le montant de cette prime est de 1.000 euros pour les ménages imposables et de 2.000 euros pour les ménages non imposables.
Le ministère avait aussi initié une prime pour changer les chaudières au fioul et avait notamment décidé de relever le montant du chèque énergie à 200 euros en 2019.
« On a avancé, on a accéléré », mais « il y a des domaines où on n’a pas assez fait », a estimé le ministre, qui a annoncé qu’un bilan d’étape serait fait chaque année.
Il s’agit ainsi de « réaffirmer notre soutien indéfectible à l’accord de Paris », a-t-il souligné.
Ce plan climat vise à faire de la France un pays « neutre » en carbone à l’horizon 2050. Pour y parvenir, il faudra capturer, avec les sols et les forêts, autant de gaz à effet de serre que ceux qui seront encore émis par les transports, le bâtiment ou l’industrie.