Biocarburants: la France attachée à sa filière colza (Travert)
Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a déclaré vendredi que le gouvernement était attaché à la filière colza en France, en réponse aux inquiétudes suscitées par l’autorisation donnée à Total d’exploiter une bio-raffinerie à l’huile de palme.
« Nous sommes attachés à une filière colza en France, une filière compétitive », a assuré M. Travert, interrogé sur CNews.
Le groupe pétrolier français Total a été récemment autorisé par l’Etat à exploiter une bio-raffinerie à La Mède (Bouches-du-Rhône), qui consommera de l’huile de palme, à la place de sa raffinerie et de sauver ainsi 450 emplois.
Total a investi 275 millions d’euros pour y installer cette bio-raffinerie qui utilisera 50% d’huile de palme, soit « au plus 300.000 tonnes par an », selon Total.
« Mon collègue (le ministre de la Transition écologie Nicolas Hulot) a eu l’occasion de rappeler que c’était une décision qui avait été difficile à prendre. Parce que je soutiens cette filière colza, il va falloir trouver une solution », a déclaré Stéphane Travert.
Jeudi, la FNSEA a annoncé le blocage des raffineries dans toute la France pour protester contre la hausse attendue des importations d’huile de palme.
L’organisation craint notamment que les importations d’huile de palme viennent concurrencer la filière française du biodiesel, premier débouché de l’huile de colza.
Les députés européens ont voté en janvier la suppression progressive de l’huile de palme dans les biocarburants d’ici à 2021, une huile dont la production en Malaisie et en Indonésie génère une déforestation menaçant les espèces et affectant les populations locales.
Mais ce vote n’est pas contraignant et doit faire l’objet d’une négociation avec le Conseil européen et la Commission.
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