Biomasse : la Grande Bretagne s’oriente vers la cogénération
Après avoir encouragé à de nombreuses reprises l’essor de la biomasse, le gouvernement britannique précise par l’intermédiaire de son ministre de l’Energie qu’il s’agit d’une ressource de transition « devant être remplacée par d’autres formes d’énergie renouvelable sur le moyen et le long termes », et affiche sa volonté de favoriser les centrales à cogénération. Cette technique permet de produire de la chaleur et de l’électricité de manière simultanée, et les experts lui reconnaissent une bonne efficacité énergétique.
La biomasse représente aujourd’hui la première source d’énergie renouvelable utilisée dans le monde, cependant la décision de restreindre le soutien à la filière atteste de l’obsolescence de cette technique déjà exploitée avant la révolution industrielle. A en croire les propos d’Edward Davey, Secrétaire d’Etat pour l’Energie et le Changement Climatique, le bois ne pourra s’inscrire dans une stratégie de long terme du fait qu’il nécessite importations et combustion.
Petit point d’ombre, de nombreux projets qui bénéficiaient jusqu’à présent des financements publics vont devoir être arrêtés du fait de la refonte du système de prix minimum garanti. Alors que certains considèrent cette mesure comme une menace pour l’amélioration des anciennes centrales à charbon, les responsables précisent déjà que les restrictions ne porteront pas sur les centrales qui passent du charbon au bois.
Par ailleurs, les associations écologistes sont satisfaites de cette limitation des aides car elles craignaient que de pareilles installations ne concourent à la déforestation. Harry Huyton de l’association RSPB (Société royale pour la protection des oiseaux) encourage d’ailleurs les décideurs à approfondir leur action en ce sens et à « se concentrer sur le développement d’un secteur bioénergétique basé sur une exploitation des matières premières locales ».