Biométhane: deux nouveaux sites raccordés au réseau de GRTgaz
Le gestionnaire du réseau de transport de gaz GRTgaz a annoncé jeudi la mise en service de deux nouveaux sites d’injection de biométhane dans son réseau, les premiers depuis deux ans.
Le biométhane est issu de l’épuration de biogaz, fabriqué à partir de la fermentation de matières organiques, essentiellement des déchets de l’agriculture ou ménagers.
Les deux sites sont situés à Noyen-sur-Seine (Seine-et-Marne) et Les Essarts-en-Bocage (Vendée), et produiront l’équivalent de la consommation annuelle de 4.800 logements chauffés au gaz, a détaillé GRTgaz dans un communiqué.
Le premier projet était développé par un agriculteur, tandis que le second a été porté par un producteur de canard et le développeur de méthaniseurs Fonroche Biogaz.
Trois sites sont désormais directement raccordés au réseau de transport de GRTgaz, deux ans après la mise en service d’un premier site en Saône-et-Loire.
Fin décembre 2017, 44 sites de méthanisation injectent du gaz renouvelable dans les réseaux de gaz français, précise GRTGaz, la plupart étant reliés au réseau de distribution, notamment géré par Grdf, une autre filiale d’Engie (ex-GDF Suez).
GRTGaz indique avoir aujourd’hui comptabilisé 28 projets d’injection de biométhane en file d’attente pour un raccordement sur son réseau, à des stades divers de développement.
Plus de 500 sites produisent actuellement du biogaz non épuré, qui n’est pas injecté dans le réseau mais valorisé en électricité ou en chaleur.
La loi sur la transition énergétique de 2015 a fixé comme objectif d’avoir 10% du gaz consommé en France d’origine renouvelable en 2030, contre un part encore marginale aujourd’hui.
Les acteurs du biogaz et du biométhane estime que la France pourrait atteindre une part de 30% de gaz vert d’ici 2030.
La filière connait des difficultés pour se développer du fait de lenteurs pour obtenir des financements et les autorisations nécessaires ainsi que de contraintes techniques importantes.
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