Birmanie : le producteur français d’énergies renouvelables Voltalia se retire
Le producteur français d’énergies renouvelables Voltalia va « mettre fin à ses activités » en Birmanie, où la répression de la contestation par la junte militaire au pouvoir a fait plus de 520 morts depuis le premier février, selon un communiqué publié mercredi.
« En raison de la crise politique et humanitaire au Myanmar (Birmanie, NDLR) Voltalia a pris la décision de se retirer du pays et a entamé les démarches pour mettre fin à ses activités sur place », a annoncé l’entreprise française dans un communiqué.
Voltalia est présent en Birmanie depuis 2018, alimentant en électricité « 156 tours télécoms » dans des zones rurales des régions de Bago de l’Irrawaddy. Elle y emploie « 43 collaborateurs » et « met tout en oeuvre » pour garantir « leur sécurité », indique l’entreprise.
Ses activités dans le pays représentent « moins de 1% de la production de l’entreprise », précise Voltalia.
Plus de 521 civils, dont de nombreux étudiants et des adolescents, ont été tués par les forces de sécurité depuis le coup d’État militaire du 1er février en Birmanie, d’après l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP).
Dimanche, le groupe français EDF avait annoncé avoir suspendu un projet de barrage hydroélectrique en Birmanie.
Plusieurs ONG ont par ailleurs pressé Total, actif dans le gaz en Birmanie, de « cesser de financer la junte ». Le groupe pétrolier français avait renvoyé dimanche vers un communiqué publié deux jours plus tôt, dans lequel il assure conduire « ses activités de façon responsable, dans le respect des lois et des droits humains universels ».
tsq/kd/abx
COMMENTAIRES
Normal, les subventions sont p,us élevées et plus sécurisées en France.
Excellente décision. Il faut étrangler financièrement la junte militaire au pouvoir qui assassine son propre peuple.