Bolivie : Evo Morales annonce un investissement de 2 milliards dans le nucléaire
Evo Morales, réélu cette semaine à la présidence de la Bolivie pour la troisième fois consécutive devrait pouvoir concrétiser ses ambitions dans le domaine de l’énergie nucléaire. Ce dernier a en effet annoncé au début de mois d’octobre un investissements de deux milliards de dollars dans la filière d’ici 2025.
Evo Morales veut donc développer l’énergie nucléaire à des fins pacifiques et les Boliviens semblent en accord avec leur président reconduit une nouvelle à la tête du pays. Le président avait en effet exprimé au préalable son intention de faire du nucléaire une composante fondamentale du mix énergétique national dans l’avenir.
« La meilleure façon de nous libérer (de la dépendance énergétique et technologique) est de développer l’énergie nucléaire » a t-il déclaré à l’occasion de la signature d’un projet hydraulique avec une compagnie espagnole le jeudi 2 octobre dernier, avant d’annoncer un investissement de plus de deux milliards de dollars pour la filière nucléaire dans la département de La Paz. Un engagement financier important donc et qui fait suite à la découverte d’un gisement d’uranium dans la province de Santa Cruz par la compagnie minière publique bolivienne.
Ayant déjà tissé des liens pour une future collaboration avec la France ou l’Argentine dans le cadre de ce programme de développement, les choses pourraient désormais s’accélérer et la construction d’une première centrale nucléaire pourrait être étudiée dès cette année. Cette centrale devrait comprendre des unités de cyclotron (accélérateur de particules) à usage médical et de recherche.
Considérant les questions énergétiques comme de la responsabilité de l’Etat, le Président Morales a toujours mené une politique interventionniste forte ayant conduit notamment à un vaste programme de nationalisation des richesses pétrolières du pays et des compagnies d’électricité. Sur le plan nucléaire, il avait déjà signé en 2010 un accord de collaboration technique et financière avec l’Iran.
Crédits photo : Guvernement du Chili