Bolloré lance son usine de production de tramways électriques
Le Premier ministre Manuel Valls s’est rendu à Ergué-Gabéric, en Bretagne, vendredi 16 janvier pour inaugurer une nouvelle usine du groupe Bolloré. C’est dans cette nouvelle unité de production située près de Quimper que seront fabriqués et assemblés les tramways électriques du groupe de Vincent Bolloré, les Bluetram. « Une grande innovation, promise à un formidable avenir », selon les termes de M. Valls.
Après la voiture électrique Bluecar et le bus électrique Bluebus, le groupe Bolloré vient de se lancer dans une nouvelle aventure dans le domaine de la mobilité électrique : la conception d’un tram électrique low-cost logiquement baptisé Bluetram. Le nouveau membre de la famille Blue circule sur une voie dédiée mais fonctionne sans rail ni caténaire. Une grande première.
Le Bluetram peut parcourir 2 kilomètres en toute indépendance et sans aucune émission de gaz à effet de serre. Grâce à un bras télescopique et à deux supercondensateurs installés sur son toit, il se recharge en 20 secondes pendant les arrêts nécessaires à la montée et à la descente de ses passagers.
Cette technique dit de « biberonnage » permet donc au groupe Bolloré de proposer un tram dont le coût d’installation est annoncé dix fois moins important qu’un tramway ordinaire. L’installation d’une ligne Bluetram de 15 kilomètres représente un investissement de 20 millions d’euros, contre 200 millions d’euros pour un système classique.
Les Bluetram se déclineront en différents modèles : un véhicule de 6 mètres de long pour une capacité de 30 passagers (les premiers qui sortiront de la chaîne d’assemblage), un modèle de 12 mètres pour 100 passagers, ainsi qu’un modèle de 18 mètres pour 200 passagers.
L’usine d’Erqué-Gabéric, qui a nécessité un investissement de 10 millions d’euros, devrait permettre de produire 50 Bluetram cette année. Une capacité de production qui nécessitera la création d’une centaine d’emplois. Le groupe Bolloré indique qu’un investissement supplémentaire de 20 millions d’euros en avril prochain devrait permettre d’augmenter cette capacité de production. Si le carnet de commandes venait à être bien rempli, les effectifs de l’usine pourrait même doubler.