Bombardier renoue avec les bénéfices au 1T grâce à la vente de sa branche ferroviaire

Le groupe canadien Bombardier a annoncé jeudi avoir renoué avec les bénéfices au premier trimestre, grâce à la cession de sa division Transport au Français Alstom, qui lui a permis de réduire son endettement.

Pour ce trimestre terminé le 31 mars, Bombardier a dégagé un bénéfice net de près de 5,1 milliards de dollars américains (4,2 milliards d’euros), après avoir subi une perte de 200 millions de dollars il y a un an, selon un communiqué du groupe.

Hors éléments exceptionnels, dont les produits de la vente de sa division ferroviaire, Bombardier a essuyé une perte de 173 millions de dollars, en baisse par rapport à celle de 182 millions de dollars il y a un an.

Le chiffre d’affaires trimestriel du groupe, désormais exclusivement concentré sur les avions d’affaires, a fléchi de 12% sur un an, à 1,3 milliard de dollars, alors que les recettes en 2020 avaient été gonflées par la vente d’actifs.

Le PDG du groupe Eric Martel a noté « une croissance des revenus tirés des avions d’affaires, une hausse de la marge (de rentabilité) et une forte amélioration de notre performance sur le plan de la trésorerie ».

Le groupe a livré 26 avions d’affaires au cours du trimestre, conformément à ses objectifs, dont huit Global 7500, le plus gros appareil au monde sur ce créneau. Ses revenus des jets d’affaires ont bondi de 18% sur un an.

« Nos marchés (…) se rétablissent », a souligné le PDG, alors que Bombardier prévoit de livrer de 110 à 120 avions d’affaires en 2021.

Le groupe a tiré un produit net de 3,6 milliards de dollars de la vente de Bombardier Transport à Alstom fin janvier.

Une somme d’environ 2,4 milliards a été affectée au remboursement de la dette du groupe depuis le début de l’année.

Bombardier a puisé 405 millions de dollars dans sa trésorerie pour poursuivre ses activités au premier trimestre, en baisse de 357 millions ou 47% sur un an.

Bombardier s’est donné pour objectif de « diversifier la composition » de ses revenus en augmentant la proportion provenant des services après-vente, de réduire de 20% le coût des avions Global 7500 entre la cinquantième et centième livraison et de réaliser des économies récurrentes de 400 millions de dollars d’ici 2023.

Dernière étape de sa douloureuse restructuration des cinq dernières années, le groupe avait annoncé en février la suppression d’environ 1.600 postes afin d’améliorer sa productivité.
ast-jl/els

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