Bourbon: le chiffre d’affaires chute de 29,8% au 1T
Le groupe français Bourbon a vu son chiffre d’affaires chuter de 29,8% au premier trimestre, la stabilisation des prix du pétrole au-dessus de 50 dollars le baril n’ayant pas encore conduit à une reprise dans tous ses secteurs d’activité.
Le groupe de services à l’industrie maritime a réalisé un chiffre d’affaires de 204,9 millions d’euros sur la période, selon un communiqué diffusé jeudi.
Il a été « fortement impacté, comme anticipé, par le segment des navires Offshore continental qui reste le plus touché par les effets du bas de cycle », a relevé l’entreprise. Le chiffre d’affaires ajusté dégagé par cette activité a reculé de janvier à mars de 60,8%.
En mars, le prix du baril de Brent s’est pourtant maintenu au-dessus des 50 dollars, pour le sixième mois consécutif après plusieurs années de baisse.
Mais cette stabilité « n’a pas encore conduit à une reprise de l’activité dans les secteurs de l’Offshore continental et de l’Offshore profond », a commenté le PDG du groupe Jacques de Chateauvieux, cité dans le communiqué.
L’activité de transports de personnel par bateaux a un peu mieux résisté, le chiffre d’affaires de ce segment ne baissant que de 11,2%.
Au total, le taux d’utilisation moyen des 491 navires du groupe a baissé de 70,3% à 54,3% par rapport à la même période en 2016. Les tarifs journaliers se sont aussi nettement repliés.
Le chiffre d’affaires ajusté de l’activité de services sous l’eau a lui progressé de 13,3% sur un an. Les navires de la série Bourbon Evolution 800 notamment « bénéficient de la reprise progressive des travaux de maintenance sur les champs existants après l’arrêt prolongé dans cette activité, et ce en Asie, en Méditerranée/Moyen-Orient, Afrique de l’Ouest et en Inde », a fait valoir l’entreprise.
Pour la suite, « le rythme du redémarrage sera en partie conditionné par l’ampleur de la reprise de la production aux Etats-Unis, ce qui aura pour conséquence de décaler de plusieurs trimestres une progression sensible des prix, si elle devait se concrétiser », a estimé le groupe.
En attendant, Bourbon concentre « son action sur ce qu’il est en mesure de contrôler: la baisse des coûts et sa transformation pour répondre à l’évolution des attentes des clients », a souligné son PDG.
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