Bouygues formalise son offre pour acheter Equans, filiale d’Engie
Le groupe Bouygues a annoncé mercredi avoir déposé la veille une offre engageante auprès d’Engie pour racheter Equans, entité créée en vue d’une scission des activités de services techniques du géant de l’énergie.
Un conseil d’administration doit avoir lieu cette semaine chez Engie pour débattre des offres présentées.
« Ce projet de rachat d’Equans s’inscrit dans la démarche stratégique de Bouygues visant à faire émerger un acteur majeur des services multitechniques », précise le groupe dans un bref communiqué, ajoutant qu’il ne compte pas recourir à une augmentation de capital pour financer cette acquisition.
Bouygues avait annoncé fin août être intéressé par le rachat d’Equans, qui regroupe la majorité des activités de services techniques d’Engie (climatisation, chauffage et ventilation, électricité, numérique, mécanique, services généraux…).
« Géographiquement, les marchés d’Equans, Europe et Etats-Unis, correspondent aux endroits où l’on souhaite se développer », avait alors argumenté Olivier Roussat, directeur général du groupe.
Engie, détenu à 23,64% par l’Etat français, a lancé début septembre le processus de vente de sa filiale, sous l’oeil vigilant du gouvernement à l’approche de la présidentielle.
Plusieurs offres sont en lice, dont celles du groupe français Eiffage et du fonds Bain Capital, allié au financier français Marc Ladreit de Lacharrière, fondateur du holding diversifié Fimalac.
Spie, groupe de services multitechniques aux entreprises et collectivités, s’est retiré de la course mi-octobre.
Avec 74.000 salariés, Equans représente un chiffre d’affaires de près de 12 milliards d’euros, selon Engie, qui espère tirer cinq à six milliards d’euros de cette opération.
Sur le premier semestre 2021, le chiffre d’affaires du pôle Energies & Services du groupe Bouygues s’est élevé à 1,9 milliard d’euros.
mdz/mch/spi
COMMENTAIRES
Si j’essaie de comparer les démarches contraires de ENGIE et de BOUYGUES, la démarche de Bouygues semble d’une logique conforme aux exigences de gestion d’un père de famille, côté ENGIE, c’est d’abord l’expression d’un besoin de cash impressionnant et une prise de risque maximum à ce niveau de maturité des gaz verts et surtout de leurs applications. Pas gagné d’avance.