Bouygues assure avoir payé le « prix juste » pour Equans
Le directeur général de Bouygues Olivier Roussat assure payer « un prix juste » pour racheter à Engie son entité de services multitechniques Equans, dans un entretien aux Echos de mercredi.
« L’acquisition va nous coûter 6,7 milliards d’euros. C’est un prix juste au regard des perspectives d’Equans, dans lesquelles nous avons une grande confiance », affirme-t-il.
Cette opération d’un montant total de 7,1 milliards d’euros, reprise de dette incluse, soit l’opération la plus importante de l’histoire du conglomérat, avait été annoncée dans la nuit de vendredi à samedi. Mais l’action Bouygues a reculé en début de semaine, certains analystes jugeant le prix payé trop élevé.
« Le nouvel ensemble vise une marge opérationnelle de 5% à moyen terme, contre moins de 3% aujourd’hui », détaille M. Roussat. « Nous privilégierons la marge, sans nous lancer dans la course au chiffre d’affaires », indique-t-il.
Il évoque encore les « synergies que nous dégagerons, évaluées entre 120 et 200 millions d’euros par an, essentiellement en économisant sur les achats du nouvel ensemble ».
Bouygues s’est par ailleurs engagé par à ne mettre en oeuvre aucun plan de départs contraints en France et en Europe pendant cinq ans, et à la création nette de 10.000 emplois sur la même période.
Interrogé sur le risque de restructurations en raison de doublons, M. Roussat estime qu’il y a « très peu de recoupements car nous sommes présents le plus souvent sur des activités complémentaires ». « Dans des marchés en croissance où il n’est pas facile de recruter, je suis confiant dans notre capacité à gérer sereinement ces questions », dit-il.