Bruxelles va approuver le projet de centrale nucléaire d’Hinkley Point
Selon des sources proches du dossier, la Commission européenne s’apprêterait à valider le projet de centrale nucléaire d’Hinkley Point. Un projet primordial pour le gouvernement britannique qui entend dans les années à venir renouveler 20 % de son parc nucléaire. Il bénéficiera du contrat pour la différence, un mécanisme de subvention public examiné actuellement par le commissariat à la concurrence.
Si aucune date butoir n’a été communiquée quant à la prise de décision définitive de la Commission européenne, le commissariat à la concurrence présidé par Joaquin Almunia et saisi du dossier afin de s’assurer qu’aucune distorsion à la concurrence n’était en jeu, devrait prochainement faire parvenir ses recommandations.
Des recommandations qui seraient en substance plutôt favorables au tarif d’achat garanti et cela malgré la durée de l’enquête menée et les difficultés éprouvées par le gouvernement britannique pour répondre aux interrogations de la Commission.
La Grande-Bretagne souhaiterait en effet faire bénéficier ce projet de son nouveau mécanisme d’aide public mis en œuvre récemment pour soutenir le développement des énergies décarbonnées et sécuriser les investissements nécessaires dans le cadre de nouvelles installations, au regard de l’instabilité des prix sur le marché de l’électricité.
Un contrat pour la différence qui prévoit notamment la fixation d’un prix garanti par le gouvernement pour l’achat de l’électricité produite indépendamment du prix du marché. Un tarif garanti établi ici à 92,50 livres sterling par mégawatt-heure sur une période 35 ans et qui impose donc au gouvernement britannique de verser la différence au groupe EDF tant que le prix du marché restera inférieur à cette somme comme c’est le cas actuellement. Toutefois, si le prix du marché devait augmenter dans les années à venir et dépasser ce tarif d’achat garanti, l’aide publique ne serait alors plus nécessaire.
Un mécanisme inédit et qui pourrait bien faire des émules une fois approuvé par la Commission européenne. Plusieurs pays européens dont l’Allemagne, la Pologne ou la Lituanie ont déjà exprimé leur intérêt pour un tel système dans le financement de grands projets énergétiques.
Représentant un investissement de 19 milliards d’euros, la nouvelle centrale d’Hinkley Point réalisée par le consortium emmené par EDF disposera de deux réacteurs EPR de 1.650 mégawatts conçus par Areva qui produiront 7% environ des besoins en électricité de la Grande-Bretagne sur une période de 60 ans.
Crédits photo : Richard Baker
COMMENTAIRES
Si on autorise les subventions aux sources d’énergies aléatoires, on doit en faire autant pour les sources fiables!
Ce tarif de 92£/MWh, c’est en monnaie de 2012 et indexé sur l’inflation depuis cette date. En 2013, on en était déjà à 95,3 £/MWh, soit 114 €/MWh lorsque la livre valait 1,20 euro. Maintenant, cela ferait 121 €/MWh sans avoir compté l’inflation britannique entre 2013 et 2014 (+2%).
http://energeia.voila.net/electri2/nucleaire_grande_bretagne.htm
Ce contrat pour la différence n’est rien d’autre qu’un tarif d’achat habillé à la Worcestershire sauce.
Si le premier réacteur EPR entre en fonction en 2023, ce tarif d’achat sera bien sûr plus élevé et pour 35 ans, encore indexé sur l’inflation.
L’éolien et le solaire seront bien moins cher d’ici là et leur tarif d’achat ne dure que 15 ans.
Et le prix du marché ne sera jamais supérieur à ce prix de l’électricité nucléaire EPR. Tout hypothèse contraire n’est que discours mensonger.
En Allemagne, le tarif d’achat de l’électricité solaire d’une grande centrale est inférieur à 95 €/MWh, pendant 20 ans. Faites la comparaison entre le nucléaire britannique et le solaire allemand.
Pour la fiabilité nucléaire, voir en Belgique … sans oublier le Japon.
Ce tarif de 92£/MWh, c’est en monnaie de 2012 et indexé sur l’inflation depuis cette date. En 2013, on en était déjà à 95,3 £/MWh, soit 114 €/MWh lorsque la livre valait 1,20 euro. Maintenant, cela ferait 121 €/MWh sans avoir compté l’inflation britannique entre 2013 et 2014 (+2%).
http://energeia.voila.net/electri2/nucleaire_grande_bretagne.htm
Ce contrat pour la différence n’est rien d’autre qu’un tarif d’achat habillé à la Worcestershire sauce.
Si le premier réacteur EPR entre en fonction en 2023, ce tarif d’achat sera bien sûr plus élevé et pour 35 ans, encore indexé sur l’inflation.
L’éolien et le solaire seront bien moins cher d’ici là et leur tarif d’achat ne dure que 15 ans.
Et le prix du marché ne sera jamais supérieur à ce prix de l’électricité nucléaire EPR. Toute hypothèse contraire n’est que discours mensonger.
En Allemagne, le tarif d’achat de l’électricité solaire d’une grande centrale est inférieur à 95 €/MWh, pendant 20 ans. Faites la comparaison entre le nucléaire britannique et le solaire allemand.
Pour la fiabilité nucléaire, voir en Belgique … sans oublier le Japon.