Nouvelle-Calédonie : inauguration de la plus grande centrale solaire avec stockage de France
La plus grande centrale solaire avec stockage de France a été inaugurée mercredi en Nouvelle-Calédonie, territoire particulièrement propice au développement de cette énergie renouvelable.
Ce parc, dont la première tranche est entrée en service en 2017, est situé sur la commune de Boulouparis, à 75 kilomètres au nord de Nouméa.
La seconde tranche, Helio 2, qui porte la capacité totale de l’installation à 30 mégawatts, compte 58.000 panneaux solaires. Elle est équipée d’un système de stockage d’énergie avec batteries de 10 mégawatts.
« C’est le plus grand parc solaire avec stockage de France. Il met en lumière la dimension de laboratoire des énergies renouvelables, que constitue l’outre-mer et en particulier la Nouvelle-Calédonie », a déclaré Stéfan Sontheimer, directeur de l’agence Pacifique de Total Quadran, propriétaire de la centrale dont le coût est d’environ 50 millions d’euros.
Construit sur un terrain de 35 hectares, ce parc, connecté au réseau public, permet d’alimenter environ 40.000 personnes et s’inscrit dans la stratégie des autorités de Nouvelle-Calédonie de promouvoir le solaire.
« Cet ouvrage illustre le chemin sur lequel la Nouvelle-Calédonie s’est engagée à travers son schéma de transition énergétique (adopté en 2016) », a déclaré le député Philippe Gomès, président du conseil d’administration de la compagnie de distribution publique, Enercal.
Ce schéma prévoit d’assurer d’ici 2030 la totalité de la consommation publique, hors métallurgie du nickel, en énergie renouvelable contre 12% aujourd’hui.
La métallurgie représente 80% des besoins globaux et fonctionne avec des centrales thermiques au fuel ou au charbon. Une nouvelle centrale au gaz devrait voir le jour d’ici 2024 et alimenter les fours de la société Le Nickel.
« On plaide pour que cette centrale puisse avoir une souplesse de fonctionnement qui permette d’inclure une proportion la plus importante possible de renouvelable », a indiqué Stéfan Sontheimer.
Il a souligné que grâce au foncier disponible, à la forte consommation énergétique et à l’ensoleillement, la Nouvelle-Calédonie constituait un territoire d’opportunité unique pour l’énergie solaire .
COMMENTAIRES
la capacité de stockage me semble plutôt de 10 Mwh et non de 10 Mw!
svp de confirmer
cordialement
claude
En Nouvelle-Calédonie, une telle réalisation a évidemment beaucoup plus de sens qu’en territoire métropolitain. Cependant, j’aimerais bien connaitre le cout d’investissement d’un tel projet, et ce que la production électrique devient (vendue à ENERCAL ?) . Si nous avions été consultés, nous aurions répondu, sans doute pas pour une puissance aussi importante mais qui n’aurait pas nécessité de stockage. La bonne solution selon nous passait par précisément 10 MWe d’energie électrique pilotable en lieu et place du stockage. Le stockage ne produit rien, et dégage sur le cycle de vie, beaucoup de CO2, du moins par batteries…..Me réponde qui le peut.Nous aimons le dialogue, même s’il prend la forme d’une controverse, aimable bien sûr.
Le seul système réellement pilotable en plus ou en moins est un système de production couplé à un dispositif de stockage, est surtout pas un réacteur nucleaire d’une puissance nominale de 900 MW qui n’en fournira jamais 1200, contrairement à une ferme solaire équipé d’un dispositif de stockage qui peut en cas de forte demande s’ajouter à la production directe.
Serge Rochain