Centrale nucléaire : accord entre l’Arabie Saoudite et la Corée du sud
Afin de faire face à ses besoins grandissants en énergie, l’Arabie saoudite a signé mardi 3 mars un nouveau protocole d’accord avec la Corée du Sud dans le domaine de l’énergie nucléaire. A l’occasion de la visite de la présidente Park Geun-hye au Moyen-Orient, les deux pays se sont entendus pour la construction de deux réacteurs dans le royaume du roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud. L’investissement est estimé à 2 milliards de dollars.
Plus concrètement, il s’agit pour la Corée du Sud de construire deux petits réacteurs modulaires à système intégré pour la production d’électricité et le dessalement d’eau de mer, un modèle spécialement conçu pour les pays du Moyen-Orient. Une étude de faisabilité du projet va avoir lieu dans un premier temps et ce pour une durée de 3 ans.
Cet accord entend renforcer la collaboration dans le domaine du nucléaire entre la Corée du Sud et l’Arabie Saoudite. En 2009, un consortium sud-coréen avait déjà décroché un contrat de plus de 20 milliards de dollars pour la construction de quatre réacteurs nucléaires de 1400 MW d’ici 2020.
Le fils du défunt roi Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud poursuit ainsi le programme entamé par son père en 2010. Ce dernier baptisé « King Abdullah City for Atomic and Renewable Energy » vise à développer des énergies alternatives aux énergies fossiles polluantes dont le pays dépend pour la production d’électricité. Cet ambitieux plan comprend notamment le déploiement d’une puissance atomique de 17 GW d’ici à 2030. Plus concrètement, cela concerne la construction de 17 réacteurs nucléaires pour l’équivalent de 100 milliards de dollars.
La visite de la présidente sud-coréenne est la première dans le pays depuis son élection en 2012. Le roi d’Arabie saoudite et cette dernière s’étaient en revanche déjà rencontrés lors du sommet du G20 en Australie en novembre dernier. Ce voyage fût ainsi l’occasion pour la Corée du Sud de renforcer ses liens avec l’un de ses plus grands partenaires économiques et de signer d’autres accords de coopération, dans le transport et la recherche scientifique notamment.
Crédit photo : Korean Culture and Information Service (Jeon Han)