L’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz redémarre après six mois d’arrêt
L’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes) a été reconnectée au réseau électrique mardi, après six mois d’arrêt, a indiqué la communication de la centrale.
Elle avait été stoppée le 12 février d’abord pour maintenance puis en raison d’une anomalie des gaines renfermant le combustible, « inédite en France, rare au niveau mondial », selon la communication de l’ASN à Paris.
L’arrêt « avait été prolongé en raison d’investigations menées sur les assemblages de combustible présentant des traces d’oxydation plus importantes qu’à l’attendu », selon le communiqué diffusé par la centrale.
« Les contrôles réalisés par les experts nationaux et les mesures palliatives mises en place par les équipes de la centrale ont permis à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de donner son accord au redémarrage en toute sûreté du réacteur », poursuit le communiqué.
La division de Châlons-en-Champagne de l’ASN, dont dépend la centrale ardennaise, a indiqué à l’AFP avoir donné le 13 août l’autorisation à EDF de redémarrer le réacteur.
Des gaines renfermant le combustible du réacteur « présentaient une desquamation préoccupante, correspondant à une corrosion d’épaisseur pouvant excéder 100 micromètres », a expliqué le gendarme du nucléaire français, soulignant toutefois qu' »aucune fuite n’avait été relevée ».
« Dès la mise en évidence de cet aléa par EDF, au moment de l’ouverture du couvercle de la cuve en vue des opérations de déchargement des assemblages de combustible prévues dans le cadre de l’arrêt programmé du réacteur », l’ASN a considéré que des investigations devaient être menées pour en identifier les causes et le réacteur maintenu à l’arrêt dans l’attente de leurs conclusions.
« Sur la base des expertises réalisées par EDF et de ses propres expertises avec le soutien technique des équipes de l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), (l’ASN) a considéré que les conditions de sûreté requises étaient remplies pour un redémarrage », conclut-elle.
Située au bord de la Meuse, la centrale nucléaire de Chooz est dotée de deux réacteurs de 1.450 MW chacun, mis en service en 1996 et 1997.
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