Chantier hydroélectrique de Romanche-Gavet : première étape (presque) terminée
La rivière Romanche va enfin retrouver son lit, après avait été temporairement déviée au niveau du plus grand chantier d’aménagement hydroélectrique de France. Il s’agit de la centrale hydroélectrique de Romanche-Gavet. Les travaux de la première grande étape du chantier sont en passe d’être terminés. Une fois les finitions terminées et les tests effectués, le barrage de Livet sera mis en eau au printemps 2016, en attendant l’achèvement des autres travaux prévus par EDF, avant la mise en service en 2019.
Le barrage, qui est maintenant presque terminé, ne représente donc qu’une partie de l’aménagement. C’est sur les 10 km de longueur que les travaux de ce projet colossal s’organisent. Une galerie pour l’acheminement de l’eau du barrage à la centrale, sur 9 km, est encore en cours de réalisation. Elle devrait être terminée dans une vingtaine de mois.
Au niveau de la centrale hydroélectrique, le chantier se poursuit aussi. Une caverne de 70 m de long et de 35 m de haut doit accueillir la centrale. Elle sera creusée puis entièrement bétonnée, puisque le nouvel aménagement sera en grande partie souterrain.
Romanche-Gavet est un aménagement au fil de l’eau, cela signifie que l’eau sera turbinée au fur et à mesure de l’écoulement de la rivière. Le barrage et la prise d’eau de Livet ne forment donc pas une retenue.
Cette installation remplacera 6 centrales et 5 barrages déjà existants, tout en permettant une augmentation de la production hydroélectrique de 30 % (cela équivaudra à la consommation électrique d’une ville de 60 000 habitants). La centrale de Romanche-Gavet est conçue pour produire 560 GWh/an.
Réalisé grâce à un investissement de 250 millions d’euros, EDF a lancé ce chantier à la suite du renouvellement pour 60 ans de la concession, en décembre 2010. L’aménagement actuel, et notamment les 6 usines existantes, construites il y a un siècle, seront détruites, sauf l’une d’entre elles, classée « monument historique ».
La construction de ces installations s’effectue en tenant compte des études d’impact menées sur la flore, la faune, et la population piscicole, avec par exemple l’aménagement d’une passe à poissons.
Crédit photo : Denis Trente-Huitessan