Chèque énergie: Darmanin évoque une extension à certains Français imposables
Le « chèque énergie », versé pour aider les ménages modestes à payer leur facture de gaz et d’électricité, pourrait être « élargi » à certains contribuables imposables, a annoncé mardi le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, jugeant nécessaire d' »améliorer » ce dispositif.
Le chèque énergie, créé pour remplacer les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz, et versé à 3,7 millions de ménages en situation de précarité, connaît aujourd’hui « deux problèmes », a reconnu M. Darmanin, interrogé sur LCI sur la fronde contre la hausse des prix des carburants.
« Le premier, c’est que c’est très technocratique comme système, parce que vous recevez un chèque, mais c’est un chèque que vous ne pouvez pas encaisser, c’est un chèque que vous devez déduire de votre tarification », a-t-il rappelé.
« Aujourd’hui, il y a 560.000 Français qui reçoivent ce chèque mais qui ne l’encaissent pas. Ce sont des dizaines de millions d’euros mis à la disposition » des contribuables mais « qu’ils ne dépensent pas », a insisté le ministre, jugeant nécessaire de rendre le dispositif « plus simple ».
La deuxième « question qu’on doit se poser », c’est « est-ce qu’il faut aider les gens qui sont imposables, c’est-à-dire ceux qui payent l’impôt sur le revenu », et qui ne bénéficient actuellement pas du chèque énergie, a poursuivi Gérald Darmanin.
« Je pense qu’effectivement il faut s’occuper de tous les Français modestes », a-t-il déclaré, estimant qu’il fallait peut-être « élargir à d’autres personnes » le chèque énergie, évoquant le cas de certains contribuables payés « au Smic ».
« Avec le ministre d’Etat François de Rugy, nous aurons l’occasion de faire cette semaine des propositions au Premier ministre » sur ce sujet, a-t-il prévenu.
Interrogé un peu plus tôt sur Europe 1, Emmanuel Macron avait indiqué vouloir regarder « comment améliorer le chèque énergie », qui doit être porté en 2019 à 200 euros par an en moyenne contre 150 euros cette année, pour aider les ménages modestes.
« On ne peut laisser les gens alors que l’hiver commence dans une situation qui ne permet pas de se chauffer dignement », a-t-il déclaré.